Parmi les hauts cadres qui ont été limogés par un décret diffusé sur la télévision nationale dans la soirée de lundi 14 février, figure Seydouba Sakho maire de la commune de Matam, élu sous la bannière du parti Union des Forces Républicaine (UFR)
L’ancien député Ibrahima Bangoura, premier vice-président de l’UFR a fait une sortie ce matin, pour dénoncer cette situation qui, à son entendement, s’apparente à une volonté de déstabiliser le parti dirigé par Sidya Touré.
Apres avoir souligné qu’au sein de l’UFR, la nouvelle concernant le limogeage du maire Sacko a été accueillie avec beaucoup de circonspections, M. Bangoura a fait entendre : « à mon entendement, un maire c’est un élu du peuple. Lorsqu’on est élu et qu’on occupe un poste électif, on ne peut être révoqué que pour faute lourde et ces fautes-là, la procédure est indiquée et cette révocation ne peut intervenir qu’à la suite d’une procédure longue et laborieuse. En tout état de cause, ce sont les élections qui révoquent un élu et non un acte administratif. L’acte administratif peut suspendre mais il ne peut pas révoquer. »
Tout en ajoutant que « le vent qui souffle aujourd’hui c’est un vent qui va dans le sens de déstabilisation de l’UFR ».
Face à cette situation, le vice-président, Ibrahima Bangoura compte prendre des dispositions au moment opportun.
« Nous ne sommes pas encore suffisamment informés, mais c’est sûr que le parti va prendre des dispositions et réagir en temps opportun ça c’est sûr parce qu’on ne va pas laisser comme cela nos élus se faire des choses que la loi n’autorise pas. Nous avons pensé que le CNRD est venu pour une réelle refondation. Et la refondation veut dire que nous marchons dans le sillage de la loi. Si le sillage de la loi n’y est pas ; je pense que ça serait très difficile pour que la refondation soit une réalité, parce que la refondation ne peut se faire qu’en fonction des textes et de la loi », a-t-il déclaré.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com