L’opérateur économique, Thierno Mamadou Dansoko, était devant le tribunal de première instance de Dixinn ce jeudi, dans l’affaire qui l’oppose à la blogueuse Hadiatou Bah alias Hadya Présie, Mohamed Cherif Conté et Mamadou Aliou Kanté qu’il accuse de « chantage et tentative d’extorsion ».
Lors de sa comparution, l’opérateur économique a donné sa part de vérité dans cette affaire.
Ensuite, à la question de l’un de ses avocats, de savoir ce que le plaignant lui trouvait de particulier? « Qu’est-ce qu’il peut avoir de moi qu’il ne peut pas avoir avec d’autres femmes », a lancé Hadya Présie en sanglot.
À ce moment, l’avocat a soutenu à l’endroit du juge que « le plaignant est le danger et pas Hadya Présie. C’est lui qui a fait le chantage ».
À la question de l’un de ses avocats à savoir si elle a déjà couché avec un homme ? Hadya a répondu : « jamais ». Avant de lancer que pour vérification, ils peuvent « amener un médecin ».
Appelé à la barre, Thierno Mamadou Dansoko a donné sa version des faits.
Il est tout d’abord revenu sur la genèse de sa rencontre avec Hadya Présie.
Selon lui, « elle s’est permise d’acheter mes produits et de faire une publicité gratuite. J’ai reçu une centaine de vidéos dans mon inbox des gens qui m’ont signalé ça ».
Avant de poursuivre : « Je ne savais pas que c’était intentionnel. Alors friand des publicités, je me suis dit, tiens, cette fille est suivie sur les réseaux sociaux. Peut-être que si nous travaillons en collaboration, on aura plus de visibilité. »
Il a aussi signalé qu’il a contacté Hadya Présie par le canal d’une amie de cette dernière : « dès qu’elle est venue, j’ai dit madame, parce que moi on m’avait dit qu’elle dit était mariée… Dès qu’on s’est rencontrés, elle m’a dit qu’elle voulait finir son projet de film. On lui dit de nous montrer le programme. Mais elle n’avait pas le programme. Elle est partie. Moi même j’avais oublié qu’elle devait me rappeler. Ensuite elle m’a rappelé et je lui ai dit qu’elle devait m’envoyer un programme. Elle est venue une deuxième fois, on lui a encore demandé le programme du film. Mais on s’est rendu compte qu’elle n’avait pas de programme pour le film. Elle a dit qu’il lui fallait 3000 euros pour finir son projet. On lui a dit d’expliquer le film pour voir si on pouvait l’aider, comme ça… Elle a expliqué le film selon laquelle une femme ne devait pas se soumettre à son mari. En quelque sorte, comment une femme devait être libertine. Donc on a compris qu’on ne pouvait pas s’associer à ce genre de truc. »
« Mais comme elle était venue deux fois, j’ai décidé de lui donner 1000 euros. Tout le monde m’a vu ici avec Grand P ou Mamadou Thug. J’aide des jeunes qui veulent réaliser leurs rêves… Donc c’est pourquoi je voulais lui donner cette somme », a-t-il déclaré.
Avant de soutenir par ailleurs que la moitié de cette somme aurait dû être remise en produits Armanti, pour que Hadya puisse le partager avec beaucoup de monde pour la visibilité de la marque.
À l’en croire, il avait arrêté de collaborer avec Hadya Présie en ce moment. Et que c’était cette dernière qui le contactait.
« Elle a continué à me harceler à cause des 3000 euros, en me disant donne moi, donne moi, donne moi. Mais puisque, je ne suis pas la banque ou une institution de microfinance… Elle m’a dit écoute même si je devais coucher avec toi pour avoir cet argent, je peux le faire. Après tout, ça change quoi ? Après, elle m’a écrit vers le soir pour me dire écoute, nous sommes en business. Chaque fille a sa valeur », a-t-il ajouté.
« Auparavant, elle me disait toujours que je suis élégant, que je ressemblais à un sénégalais… J’ai compris qu’on ne pouvait pas se comprendre et que je ne pouvais pas aller sur ce terrain. Puisque j’avais vu des vidéos, où elle faisait la même demande à d’autres opérateurs économiques », a-t-il aussi fait savoir.
Avant d’ajouter que Hadya Présie l’a menacé en lui disant, « Thierno Dansoko si tu ne sais pas, c’est mon métier. Tu vas me donner beaucoup plus d’argent que ce que je te demande. Je vais te trimballer, je vais t’humilier. (…) Lorsque je lui ai dit finalement que j’allais lui donner 100 mille euros, elle m’a dit, marché conclu ».
Pour lui, il voulait remettre cette somme dans le cadre de protéger sa crédibilité, puisque, « pour un opérateur économique, l’argent a peur du bruit. Un seul petit mensonge sur la toile sur moi, pouvait me nuire. Je fais toujours profil bas. Aujourd’hui, je suis même menacé d’arrêt de contrat », a-t-il répondu à la question de l’un des avocats de Hadya Présie.
Par rapport à une question portant sur les audios écoutés lors de la précédente audience, il a fait savoir : « Hadya a dit qu’elle va fabriquer ça contre moi et dire qu’elle va mettre ça sur les réseaux sociaux pour dire que c’est moi. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com