Ce lundi 28 février est décisif pour le CNRD mais aussi pour Cellou Dalein et Sidya Touré. C’est la date butoir donnée par les nouvelles autorités aux deux anciens premiers ministres de libérer les domaines qu’ils ont rachetés -légalement, selon leurs défenseurs-, mais contre toute éthique, selon une bonne partie de l’opinion.
Alors ce lundi constitue un jour de test pour le CNRD qui doit montrer qu’il a la capacité d’ « aller jusqu’au bout », dans l’application de ses décisions comme ses représentants l’ont signifié aux deux leaders lors d’une récente rencontre. Les politiques, eux devront montrer qu’ils ont encore la force de faire « abdiquer » un pouvoir comme ils savaient le faire sous le régime d’Alpha Condé.
Ce lundi est donc un jour de tension. Est-ce pour cette raison, le chef d’Etat major général des armées, Colonel Sadiba Koulibaly, a consigné dans les camps depuis hier dimanche « jusqu’à nouvel ordre » l’armée ?
Cette pratique était devenue une tradition sous Alpha Condé toutes les fois que son opposition, menaçait de sortir. « Il faut mettre l’armée en dehors du maintien d’ordre pour ne pas donner des arguments à ces leaders politiques qui veulent semer la pagaille et mettre les dérapages sur la tête de l’armée », commente une source proche du CNRD.
Déjà la nuit d’hier des jeunes ont érigé des barricades pour protester contre la sommation faite à leur leader de libérer « sa » maison, avec des pneus brûlés sur la chaussée ; une manifestation qui a été dispersée à coup de gaz lacrymogène.
Le moins qu’on puisse dire est qu’entre le CNRD et les leaders politiques, un va tomber aujourd’hui comme le chante Diamounou Condé.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com