Lors de sa conférence de presse organisée, mardi 15 mars, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Aly Touré, s’est prononcé sur le « Nabayagate » notamment le cas de l’ancienne ministre, Zenab Nabaya Dramé, absente du pays.
« C’est vrai qu’on a ouvert l’information judiciaire contre madame Zenab Dramé, Tibou Kamara, Ismaël Dioubaté et Eveline Fola Mansaré. Les trois derniers noms que j’ai cités sont actuellement en Guinée et ils ont été entendus devant la chambre d’instruction. La première n’est pas en Guinée. Il y a une convocation qui a été émise régulièrement à son adresse, qui a été signifiée à son domicile et signifiée à ses avocats qui sont actuellement en Guinée. La communication a été signifiée à ses avocats. La date de la comparution arrivée, les avocats sont venus voir la chambre de l’instruction pour leur faire savoir que leur cliente n’est pas en Guinée et qu’elle serait convalescente. Ils ont donc sollicité un délai de la chambre de l’instruction pour leur accorder le temps pour que celle-là revienne en Guinée pour être entendue sur les faits qui lui sont reprochés. Nous sommes à ce stade. En tout état de cause, qu’elle vienne ou qu’elle ne vienne pas, une procédure judiciaire est une procédure entière parce qu’elle concerne des personnes sur le territoire guinéen et des personnes qui sont en dehors du territoire », a souligné Aly Touré.
Pour lui, à ce niveau, « nous n’allons pas parler d’extradition parce que les avocats sont venus solliciter un délai pour permettre à cette dame de venir. La chambre est en train d’observer ce délai. Mais je vais rappeler que les personnes qui sont poursuivies, si elles sont en dehors de la Guinée et qu’on sente un refus catégorique pour elles de rejoindre leur pays, nous avons des coopérations judiciaires bilatérales et multilatérales qu’on appelle l’entraide judiciaire internationale ».
Pour finir, « nous avons suffisamment ce mécanisme qui nous permet d’avoir des gens dans notre pays qui sont poursuivis par les juridictions nationales. Dans ce cas, nous n’avons aucune inquiétude. Nous savons que toute personne poursuivie devant la CRIEF viendra répondre devant la CRIEF ou on la fera venir ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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