Censure

Enseignement supérieur. Les acteurs mettent en place une nouvelle charte de bonne conduite

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Diaka Sidibé, a présidé ce mercredi 23 mars, le premier conseil de cabinet élargi aux Institutions d’enseignements supérieurs, aux Institution de recherche scientifique et aux Centres de documentation et d’information.

La rencontre qui s’est déroulée au siège de son département dans la commune de Kaloum, a regroupé des responsables de plusieurs universités publiques et privées. Une charte de bonne conduite qui va désormais régir le comportement des étudiants et responsables a été aussi adoptée pour l’occasion.

Prenant la parole, la ministre Diaka Sidibé a donné le contexte de cette rencontre qui est la première du genre : « Aujourd’hui on a tenu notre premier conseil élargi à toutes les institutions d’enseignements, toutes les institutions de recherches et les centres de documentation. C’est une première. Parce qu’aujourd’hui, nous avons plus de 60 EPA (établissements publics à caractère administratif), et ils se sont tous retrouvés ici avec nous au département, afin qu’on puisse leur montrer la nouvelle vision du département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation; de leur faire part de notre lettre de mission assignée par le chef de l’Etat à travers le chef du gouvernement, Mohamed Béavogui. Également parcourir les grandes lignes de notre feuille de route qui est quand-même axée sur quatre principaux axes à savoir : la gouvernance ; l’enseignement supérieur; la recherche scientifique et de l’innovation. Mais également la coopération Afrique internationale, le partenariat public privé. »

Parlant de la charte qui a été adoptée, la ministre a estimé qu’il s’agit d’un outil indispensable pour permettre à chacun de connaître ses droits et ses obligations. « Aujourd’hui vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a beaucoup de problèmes qui gangrènent notre communauté universitaire. C’est vrai qu’il y a des textes réglementaires concernant le règlement des études, il y a des règlements intérieurs. Mais il est important pour nous qu’on puisse cadrer cela avec une charte institutionnelle qui vient même du département et qui est élargie à toutes les institutions d’enseignement supérieur, mais également à toutes nos institutions de recherche. Tous les étudiants, enseignants, personnels administratifs et techniciens, auront ces droits et également ces obligations. Et une couverture quelque part pour chaque acteur de la communauté universitaire de savoir qu’il y a des textes qui régissent désormais les manquements que peuvent avoir une étudiante vers un étudiant, un étudiant vers enseignant, un enseignant vers un personnel administratif », a-t-elle expliqué.

Nènè Houdya Baldé, présidente de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CRESUP), a apprécié cette action qui selon elle, vient fluidifier les relations entre le public et le privé : « C’est la première fois que les universités privées assistent au conseil de cabinet au sein du ministère de l’Enseignement supérieur. Donc, c’est vraiment quelque chose de salutaire. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour féliciter Dr Diaka Sidibé et toute son équipe pour l’ouverture d’esprit et cette possibilité qu’elles donnent à l’enseignement supérieur guinéen d’être un enseignement supérieur efficient. Parce que c’est vrai qu’il y avait un souci de communication par rapport au public et au privé. Dieu merci, aujourd’hui, nous voyons que ce problème est réglé. »

« Dès l’instant que nous assistons au conseil de cabinet, cela veut dire que nos préoccupations seront systématiquement prises en compte et que nous avons notre point de vue à donner par rapport à la feuille de route du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, qui est le ministère de tutelle des universités privées et publiques », a-t-elle poursuivi.

À son tour, Alpha Kabinet Keïta, recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a apprécié cette action. Mais selon lui, il faudrait penser à suivre sa mise en œuvre. « Je pense que toutes nos pratiques doivent être encadrées par des documents qui nous disent un peu comment conduire nos responsabilités. En ce sens là, la charte d’éthique a tout son sens. Maintenant, le problème ce n’est pas l’élaboration des documents. Le problème va être l’application du contenu de cette charte dans les institutions d’enseignements. Il faudrait à court terme pouvoir évaluer la mise en œuvre de cette charte par les enseignants chercheurs et les étudiants », a-t-il dit.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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