Censure

Vitalité d’un parti, fidélité des militants, identité RPG : En route vers la reconquête (Par Ibrahima Sory KEITA)

Depuis le coup d’Etat militaire dans notre pays le 5 septembre 2021, la vie politique des partis a été négativement impactée par cette onde de choc (perte de leur représentation à l’Assemblée Nationale pour ceux qui étaient concernés, interdiction de manifester, portion congrue dans ce qui tient actuellement lieu de Législatif, etc.), notamment celle du parti qui était au Pouvoir, à savoir notre parti, le RPG/AEC (Rassemblement du Peuple de Guinée/Arc-En-Ciel) dont le leader est privé de ses libertés. Dans un tel contexte, que ce soit dans notre pays ou ailleurs, d’un parti ayant perdu le Pouvoir suite à un putsch militaire, et dont le leader est en isolement par la force des choses, c’est naturel qu’il y ait des interrogations sur la survie de ce parti, surtout si des positionnements semblant s’entrechoquer se font au grand jour. C’est pourquoi, passé le moment d’inhibition, il est vital pour un tel parti de faire la bonne analyse en se relégitimant. Il ne s’agit en effet pas d’un problème de militants qui sont bien présents, mais bien d’un problème découlant de la vacance forcée de leader. Il s’agit donc de doter le parti d’un leader ainsi légitime auprès des militants, sympathisants et différents interlocuteurs, notamment internationaux, même si c’est provisoire, qui a la capacité de motiver et mobiliser les militants, qui a une capacité d’écoute et de communication, qui puisse décliner une vision claire, à l’image de celle du leader charismatique empêché, pour un rassemblement en vue de développer notre pays. Dans une telle situation, c’est dans l’ordre normal des choses que des ambitions s’expriment, elles doivent cependant se faire en mettant en avant l’intérêt supérieur du parti qui doit continuer à être un parti de grand rassemblement, condition nécessaire de sa conduite des destinées de notre belle Nation vers le développement recherché.

Ambitions légitimes, prétentions malsaines

L’ambition de servir son parti est légitime, et une telle manifestation ne doit se traduire ni par une réaction tendant à vouer aux gémonies son compétiteur ni à essayer de lui donner mauvaise conscience. On a tendance en effet à donner au concept d’ambition une connotation négative s’apparentant à du carriérisme. Par exemple, lorsque nous exercions les fonctions de Secrétaire Général de la Section France de notre grand parti RPG/AEC, il y avait des situations d’inhibition confinant à de la frustration, dues à une certaine gêne d’exprimer son ambition de servir notre pays dans telle ou telle autre responsabilité de peur de se voir taxer d’arriviste. Nous réagissions en disant qu’il n’y avait pas lieu de se donner mauvaise conscience et qu’il était au contraire surprenant de voir une personne sans ambition, d’autant plus que dès lors qu’on s’engage pour servir son parti, on s’engage de facto à servir son pays, le cas échéant. Ce qui était cependant condamnable, avions-nous précisé, c’est d’être dans la prétention en considérant qu’il n’y avait que soi-même qui devait occuper telle responsabilité, cette condamnation étant de mise même si on se prévalait de militantisme de longue date depuis que notre parti était encore dans l’opposition. Notre parti se trouve à nouveau dans l’opposition et des manifestations d’ambition surgissent de nouveau, pour en assurer sa direction. Tant mieux si tous les candidats sont imprégnés de cet esprit chevaleresque se départant des démons de la prétention malsaine qui peut revêtir plusieurs formes. Il en est ainsi par exemple de la contestation du mode de désignation appliqué par les instances dirigeantes de notre parti pour la fonction de Président du Conseil Exécutif Provisoire du RPG/AEC.

Remise en cause de ce mode de désignation : pertinence avérée ou démarches de louvoiement !

Dans une compétition, certaines pratiques peuvent être considérées comme de bonne guerre, consistant par exemple à essayer d’allonger les délais du verdict, en estimant que le temps gagné permettra de mieux convaincre, de fédérer davantage autour de sa personnalité et d’avoir ainsi plus de chance de remporter la victoire. Mais dès lors que c’est une compétition, en interne, et aussi en dernière instance en externe, n’y a-t-il pas un risque de handicap pour le candidat déclaré vainqueur en interne au bout de ce long marathon de désignation, où on s’adresse par définition uniquement à ses militants, car n’ayant pas encore la légitimité de ratisser large et d’être l’interlocuteur officiel vis-à-vis de tiers internationaux par exemple ! En effet, les autres candidats dans la compétition externe consistant à briguer la magistrature suprême de notre pays, libérés de ce parcours tourné uniquement sur leurs militants, n’auront-ils pas une longueur d’avance avec cette légitimité leur permettant d’entreprendre une plus grande occupation du terrain ! Pour exemplifier dans un tout autre domaine, si par exemple des douaniers d’un pays se mettent à faire une grève de zèle en contrôlant tous les produits en partance pour le marché international, article par article, il est clair que cela va jouer sur les délais d’expédition qui seront ainsi allongés et ces produits trouveront que le marché international a déjà été conquis par les autres pays en compétition plus prompts à approvisionner ce marché visé. Il en résulte que dans cette situation exceptionnelle de vie politique partisane bouleversée par le putsch militaire du 5 septembre, notamment pour le parti au pouvoir qu’était le nôtre, c’est-à-dire le RPG/AEC, le mode de désignation d’un Conseil Exécutif Provisoire doté d’un Président ainsi légitime, est la bonne démarche. Il nous semble ainsi que tout Politique averti (homme ou femme politique) devrait être d’accord sur cette démarche en considérant d’emblée que nous ne sommes pas sur un terrain conquis nous autorisant à prendre tout notre temps, mais sur un terrain à reconquérir, sans pour autant occulter le parachèvement de la mission du Conseil Exécutif Provisoire par nos instances statutaires. La démarche étant une chose, la désignation en est une autre. Si une autre personnalité avait été désignée dans les fonctions de Président de ce Conseil Exécutif Provisoire, devrait-on la contester et ainsi de suite pour chaque candidat désigné et devant faire l’objet de contestation de la part de ceux qui n’auraient pas porté leur assentiment sur un tel candidat désigné ! Ce serait perpétuer ces démons de la prétention malsaine comme dans cette forme pernicieuse qu’elle revêt au travers d’une revendication à diriger notre parti par la Jeunesse.

De la notion de «Jeune» à la prétention es qualité d’occuper la tête du parti

Dans ce contexte de redynamisation de notre parti, une certaine opinion se dégage pour dire que la Présidence du RPG/AEC doit revenir impérativement à un Jeune. Une telle conception fait désordre quant à son application sélective pour un parti de rassemblement à l’opposée d’une sélection catégorielle selon le cycle de vie. Que ce qui est considéré par cette opinion comme un Jeune soit à la tête du parti ne pose logiquement aucun problème s’il a la capacité nécessaire (envergure, charisme, longanimité, esprit fédérateur, compétence, suffrages des militants), comme pour tout prétendant, mais que le choix ne soit pas sur la base d’un label de «Jeune» censé conférer par ce fait même la qualité indispensable pour diriger notre parti, et par extension notre pays si le peuple de Guinée nous investit de ses suffrages. Au demeurant, on peut s’interroger sur les critères, d’âge sans doute, qualifiant les militants de Jeunes et de disqualification de cette classe de Jeunes : de ce fait si un Jeune accède aux fonctions de Président de notre parti, et plus tard à celles de Président de notre pays, le cas échéant, doit-il les quitter une fois qu’il ne sera plus dans la tranche d’âge de Jeunes ! On peut s’interroger aussi sur le fait de vouloir imposer un Jeune, pour se demander donc si cela signifie qu’il n’y a que des Jeunes qui vont voter ou qui constituent la majorité des électrices et électeurs de notre pays, qu’il n’y a que des Jeunes dans notre pays, qu’il n’y a que des problèmes de développement spécifiquement pour la population jeune à régler dans notre pays, etc. ! On voit bien que cela fait désordre. Qu’on ne confonde pas avec ce qui se passe fort judicieusement dans quasiment tous les partis politiques, à savoir la mise en place de Bureaux (ou comités, sections, etc.) dédiés : ainsi Bureau des Jeunes, Bureau des Femmes, etc. Ici, dans n’importe quel parti concerné, et pour le Bureau des Jeunes par exemple, c’est un cadre d’évolution militante des Jeunes, sans pour autant qu’un quelconque membre du parti qui ne ferait pas partie de la catégorie définie des Jeunes, ne soit privé d’un cadre d’évolution militante, tous ces Bureaux convergeant avec la même ferveur à la réussite du parti. Tout militant a sa place dans l’espace d’évolution de son parti, personne n’est discriminé. Tandis que pour cette conception visant à confier la présidence de notre parti à un Jeune, parce qu’il remplit le critère d’être Jeune, il s’agit d’une exclusion des autres militants non «Jeunes» à briguer la présidence de notre parti. Concernant certains exemples puisés dans la vie politique d’autres pays pour étayer la pertinence d’un Jeune à la tête de notre parti, on peut valablement douter du critère de jeunesse ayant présidé au choix incarné par les illustrations présentées. On peut en examiner un des cas les plus emblématiques ainsi qu’un contre-exemple.

L’exemple du Président français : la jeunesse du candidat de l’époque à l’origine de son élection ?

C’est en 2017 que le jeune Président français a été élu, et c’est vrai que sa jeunesse a marqué les esprits, si bien que certains camarades de notre parti s’en inspirent, de bonne foi sans doute, pour parler de la nécessité d’un Jeune à notre tête, et que d’aucuns dans notre pays parlent de renouvellement de la classe politique dans le sens de mettre hors-jeu ceux qui seraient considérés comme des «Vieux» ! Mais à l’analyse, on se rend compte que le Président français a été élu moins du fait de sa jeunesse que de sa vision inédite du « ni de gauche ni de droite, et de gauche et de droite, en même temps». Il a su parler aux Français en incarnant des mesures de gauche pour certains problèmes nécessitant de telles mesures et des mesures de droite pour d’autres nécessitant de telles mesures de droite, là où traditionnellement les candidats se situaient soit totalement à droite, soit totalement à gauche, soit totalement à l’extrême droite, soit totalement à l’extrême gauche. Il est par ailleurs important de souligner les soutiens de poids dont a bénéficié en 2017 le futur Président français, à l’époque encore candidat, de la part de grandes personnalités de poids, considérées comme des «Vieux», aussi bien de la gauche, notamment ce baron socialiste, «puissant» (qualifié ainsi par des médias français) Maire et Président de la Métropole de Lyon, que de la droite, notamment ce leader centriste de droite, Président du Modem, dont le candidat de 2017 futur Président de la France disait, en saluant ce soutien, que c’est «un geste courageux, inédit et un tournant de la campagne présidentielle». Ce ne fut donc pas étonnant que le nouveau et jeune Président français ait nommé ces grandes figures et soutiens de poids à la tête des Ministères régaliens respectivement de l’Intérieur, de l’Europe et des Affaires étrangères, et de la Justice. Il en résulte donc, d’une part que la jeunesse à elle toute seule, n’aurait sans doute pas pu arriver à ses fins sans le soutien de ceux que d’aucuns ont vite tendance à considérer ici chez nous comme des «Vieux», et que d’autre part c’est plus la vision qui a enchanté les électeurs que la jeunesse du candidat, qu’ils auraient logiquement rejeté, si c’était la jeunesse leur critère déterminant, en considérant alors que ce candidat est entouré de «Vieux» ténors soutenant sa candidature  et qui pourraient avoir une influence rétrograde.

Que dire alors de cette grande coalition de l’opposition sénégalaise, lors des élections locales de ce début d’année au Sénégal, qui a déployé les efforts les plus imaginables pour non seulement inscrire un «Vieux» sur leur liste de candidats, mais en plus lui proposer d’être la tête de liste ! Ce «Vieux» dont les candidats avaient besoin, y compris les candidats «Jeunes», n’était rien d’autre que l’ancien Président Abdoulaye Wade dont l’aura, toujours aussi vivace, avait donc été appréciée comme un facteur déterminant de victoire.

Pour ce qui est du 2e cas, apparaissant comme un contre-exemple, c’est celui de l’actuel Président des Etats-Unis d’Amérique.

Le contre-exemple du Président américain sur la primauté de la jeunesse brandie par certains chez nous

L’actuel Président américain est d’abord passé par les primaires de son parti démocrate en 2020 avant d’en obtenir l’investiture pour briguer la présidence des Etats-Unis. Il avait cependant mal démarré ces primaires et les médias avaient d’ailleurs notamment titré «Faux départ» ou encore «L’ancien vice-président de Barack Obama, parti en grand favori des primaires démocrates, s’est effondré dès les premiers scrutins dans l’Iowa et le New Hampshire». L’intérêt de ce contre-exemple évoqué dans notre analyse réside dans le fait que c’est le parti démocrate, suite à ces déconvenues de départ de l’actuel Président, qui a demandé par la suite à certains candidats, beaucoup plus jeunes, de se retirer pour permettre à l’actuel Président de remporter les primaires. Le parti avait en effet estimé que le candidat le mieux à battre l’adversaire républicain d’en face, qui était aussi un «Vieux », était l’actuel Président américain. Ce contre-exemple sur la primauté de la jeunesse est la démonstration la plus nette qu’en matière d’élection nationale consistant à briguer les suffrages d’un peuple, ce n’est pas la jeunesse d’un candidat qui est le label de la victoire, mais son envergure, la confiance qu’il peut inspirer permettant à son peuple d’être rassuré sur son rôle de «Père de la Nation», etc., son programme aussi, peut-on ajouter. Ce n’est pas pour rien que l’on dit qu’une élection présidentielle, c’est la rencontre d’un Homme avec son peuple : on saisit mieux la portée d’une telle assertion. Il est donc dans la logique d’un parti politique, pas seulement le nôtre, de présenter à sa tête une personnalité devant être son futur candidat à l’élection présidentielle de son pays, qui remplit le mieux les critères concourant à la victoire, portant moins sur un prétendu label de jeunesse. On ne peut s’empêcher, à ce niveau de l’analyse, d’avoir une pensée pathétique pour le Président de l’UFDG qui traitait le Président Alpha Condé de «vieillard», et maintenant que lui-même est classé dans la catégorie dite des «Vieux» à mettre hors-jeu pour l’élection présidentielle, il fait des pieds et des mains pour en substance dire que les «Vieux» sont éligibles et que c’est le peuple qui doit choisir ! Quel retournement pathétique de position révélateur d’un leader sans conviction, car il n’en est pas à sa première, mais aussi caractéristique d’un leader qui ne cherche le Pouvoir que pour ses intérêts personnels et non pour les intérêts du peuple qui doivent être sous-tendus par une vision constante dans les grands fondamentaux, comme par exemple l’éligibilité aux éminentes fonctions de Président de notre pays. Pour en revenir à notre parti RPG/AEC, qu’en est-il de la personnalité désignée provisoirement à sa tête, dans le cadre de sa démarche de redynamisation !

Le Premier Ministre Kassory à la tête du Conseil Exécutif Provisoire du RPG/AEC : les appréciations de Dynamique ALPHA

Dans cette démarche, ô combien salutaire, de redynamisation de notre parti après ce bouleversement du 5 septembre 2021, Dynamique ALPHA félicite la Direction de notre parti (Bureau Politique National, Comité Central) qui a eu la clairvoyance d’identifier le problème auquel on était subséquemment confronté, à savoir le problème de présidence du parti et la nécessité d’y pourvoir sans plus tarder.

Dynamique ALPHA salue tous les camarades qui, de bonne foi, ambitionnaient de relever ce défi de la présidence de notre parti dans le sillage de notre bien-aimé leader, le Président Alpha Condé, et sachant logiquement qu’un seul serait désigné autour de qui tout le monde devrait désormais travailler pour les intérêts supérieurs de notre parti.

Dynamique ALPHA salue la désignation du camarade Premier Ministre Ibrahima Kassory FOFANA à cette éminente fonction de Président du Conseil Exécutif Provisoire de notre grand parti et lui exprime ses félicitations les plus chaleureuses pour ce leadership qu’il a su incarner.

Dynamique ALPHA se tient mobilisée auprès du camarade Président Ibrahima Kassory FOFANA et lui souhaite la plus grande réussite dans cette exaltante mission devant conduire notre parti à la reconquête du Pouvoir pour mener notre Nation au développement harmonieux auquel il aspire légitimement.

Dynamique ALPHA, au vu d’une analyse politique exhaustive, trouve que le choix porté sur le camarade Kassory est le meilleur choix pour non seulement la redynamisation du parti, mais aussi la reconquête du Pouvoir. Cette analyse s’appuie d’une part, sur les qualités intrinsèques du Docteur Kassory FOFANA de charisme, d’écoute, de disponibilité, d’entregent, d’esprit fédérateur, le tout renforcé par une solide compétence ainsi qu’une riche expérience sous-tendues par une connaissance approfondie du pays se traduisant par un réseau relationnel de qualité avec toutes les composantes de notre Nation, doublé aussi d’un vaste réseau relationnel à l’international auprès notamment de partenaires au développement. Cette analyse s’appuie, d’autre part, sur la ferveur déclenchée partout dans le pays, auprès des militants, sympathisants, et au-delà même de notre parti, fer de lance de notre reconquête du Pouvoir, depuis la désignation de Docteur Kassory FOFANA au poste de Président de notre Conseil Exécutif Provisoire. Comme déjà dit, l’élection présidentielle étant une rencontre entre un Homme et son peuple, quand un homme de

Ibrahima Sory KEITA
Président Dynamique ALPHA
(Aréopage des Lecteurs et Penseurs pour l’Heuristique et l’Action)

notre parti suscite un tel élan de mobilisation populaire, il est dans l’ordre normal des choses que notre parti, instrument de notre reconquête du Pouvoir, demeure uni et soudé derrière ce porte-drapeau, pour que l’élan, qui est par définition une impulsion que notre porte-étendard nous a permis de nous donner pour nous élancer, l’élève haut au sommet de notre Nation dans le rang de vainqueur. Le parti démocrate américain l’a compris et fait, comme développé ci-dessus, pour leur candidat qui était favori sur le plan national, en finissant par se souder autour de lui, et la victoire fut acquise. Nul doute que de notre côté, nous saurons transformer cet élan de mobilisation de préliminaires, et même pas encore de départ, en déferlante à l’arrivée.

Nous avons ce qu’il nous faut pour cela, à savoir la vitalité de notre parti, la fidélité de ses militants constituant l’identité du RPG/AEC, fondé par notre leader Alpha Condé : c’est notre fierté.

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