Censure

Guinée. Devant la présidence de la transition, des travailleurs de la SOGUIPAH demandent la libération de leurs collègues, et…

Une vingtaine d’employés de la Société guinéenne du palmier à huile et de l’hévéa ont lancé un cri de cœur ce lundi 28 mars devant le Palais Roi Mohamed 5, siège de la présidence de la Transition à Conakry.

Avec des pancartes et des slogans, ces derniers ont demandé entre autres : la libération de leurs collègues arrêtés depuis le week-end et le licenciement de leur directeur général, qu’ils accusent de faire une mauvaise gestion.

Mory Kaba, le porte-parole du mouvement a expliqué à notre micro, les raisons de cette manifestation : « On veut délocaliser l’antenne qui est très importante pour les activités de la société en dehors du siège qui se trouve à Diéké. La gestion actuelle est trop floue. On ne comprend rien. Il y a sûrement des détournements qu’on a constatés. Le directeur général et le directeur de gestion ne font pas ce qu’ils doivent faire comme travail. Donc à cause de leur mauvaise gestion, ils veulent sacrifier jusqu’à hauteur de 1500 emplois. Mais pour l’instant, ils vont procéder par service. Ensuite ceux qui sont en état de CDD (Contrat à durée déterminée) dont le nombre est de 300 personnes, de Diéké, en passant par Kolentèn jusqu’à Conakry ici. Il y a à peu près une dizaine de personnes qui ont été remerciées. Donc nous aussi, nous attendons. Puisque nous sommes aussi en état de CDD. Mais il est prévu de libérer jusqu’à 1500 employés, parmi lesquels, il y a même des CDI (contrat à durée indéterminée). »

Avant de continuer : « Il y a à peu près 10 jours qu’on était déjà passé ici. On a reçu des émissaires du président. On était en pourparlers avec eux. Mais il n’y a pas eu de suite. Pendant qu’on est en grève là, ils ont fermé l’antenne de Conakry. À Diéké, il y a eu partiellement une fermeture et un arrêt des travaux des activités. Le gouverneur de N’zérékoré en complicité avec le directeur ont mis aux arrêts une trentaine de personnes pour le fait qu’ils aient arrêté de travailler. Ils sont en train de traquer un certain nombre qui ont été obligés de se cacher dans les villages. Donc voilà pourquoi on est là, pour qu’on libère nos amis. Tout le week-end ils sont en prison. Ils ont été pris à Diéké et envoyés à N’Zérékoré. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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