« Sexisme, une violation dénonçons et stoppons-le », c’est avec ce slogan qu’un débat entre quelques écoles a été organisé cette semaine à Conakry. C’est le Cercle des jeunes filles battantes et libre de Guinée (CeJeFi-BaLiG) qui a organisé cet événement.
Selon la fondatrice du Cercle des jeunes filles battantes et libre de Guinée, M’makemè Konaté, « on a organisé un débat autour du sexisme en milieu scolaire parce qu’on a trouvé qu’il est plus que nécessaire de débattre sur ce sujet et ensemble, trouver des solutions contraintes pour mettre fin au sexisme en milieu scolaire ».
« Je pense qu’aujourd’hui la responsabilité est partagée », estime-t-elle sur les causes du sexisme. « D’une part, on pense que la responsabilité vient des élèves et d’autres part, on pense que c’est les parents. Vous aurez compris que c’est les deux couches qui sont les cibles. On essaie de voir à qui la responsabilité et comment les deux couches peuvent déterminer leur responsabilité pour mettre fin à ce phénomène. Vous savez que le sexisme est très délicat et est surtout considéré comme tabou dans notre société. Donc, il faut en parler, il faut essayer de trouver des solutions de toutes les manières », a déclaré M’makemè Konaté.
De son côté, Kadiatou Diallo, coordinatrice du projet « Elles s’expriment » a expliqué : « Elles s’expriment est un projet d’action de renforcement de la lutte contre les violences sexistes en milieu scolaire. ll a pour objectif global de contribuer à l’élimination des violences sexistes en milieu scolaire en vue d’une émancipation des jeunes filles. Il permettra donc de renforcer les connaissances des jeunes élèves sur les formes et conséquences des violences sexistes en milieu scolaire mais aussi favoriser la prise de parole dans l’espace scolaire sur des sujets en lien avec leur émancipation et la lutte contre les violences sexistes. »
« Chaque personne a un avis sur la meilleure manière de combattre et de condamner les violences sexistes. Chacune et chacun, en fonction de son propre vécu des agressions ou des viols dont il ou elle malheureusement a pu être victime ou desquels il ou elle a pu être témoin, secours, soutien, confident. C’est légitime. Trop longtemps, on a opposé l’expertise à l’expérience. Nous sommes nombreuses, ici dans cette salle, à avoir vécu des violences. Il nous appartient d’en tenir compte, mais aussi et surtout de tenir compte à chaque victime, des différents cas et des différentes trajectoires », a-t-elle ajouté.
Présente à cet événement, Hadja Halimatou Dalein Diallo, a demandé « à tout un chacun ici de prendre sa responsabilité ; les violences c’est dans nos quartiers, les viols c’est dans nos maisons, les violences c’est chez nos voisins. Prenons nos responsabilités, tout en lançant un appel aux autorités de la place de prendre des mesures draconiennes contre ces bandits. Parce que, quelqu’un qui viole c’est un bandit ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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