C’est dans la soirée de dimanche 10 avril, que le Sénégalais, Me Ousmane Sèye et le Malien, Me Mamadou Ismaïla Konaté, sont arrivés à Conakry, pour prêter main forte aux conseils guinéens de l’ancien premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et Cie contre l’Etat. Aussitôt arrivés, les deux avocats se sont confiés aux journalistes.
« On est bien arrivés. Nous n’avons pas encore connaissance du fond du dossier. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on attend d’avoir les dossiers, rencontrer notre client. Nous sommes des avocats. Nous sommes venus faire notre travail », a lancé Me Ousmane Sèye.
La collaboration avec leurs confrères guinéens « va se passer très bien. Les avocats ont la même déontologie, les mêmes règles. Nous nous connaissons déjà. Ce n’est pas la première fois que je viens plaider à côté des confrères guinéens. Nous sommes toujours optimistes. Si demain le procès devait se tenir, nous avons aussi les moyens. Parce qu’il y a les droits de la défense. Il faut qu’on respecte les droits de la défense. La défense a tous les droits. On ne peut pas venir plaider un dossier dont on ne connait pas le contenu. Il faut d’abord qu’on nous communique le dossier. Qu’on nous mette dans de bonnes conditions d’assurer effectivement les droits de notre client. L’Etat guinéen a parfaitement le droit de poursuivre qui, il veut conformément à ses lois et règlements. Mais il faut aussi qu’il garantisse les droits de la défense des personnes poursuivies. Parce que c’est des droits constitutionnels et même naturels », a rappelé l’avocat sénégalais.
Pour Me Mamadou Ismaïla Konaté, avocat à Bamako et à Paris, « c’est un plaisir d’être avec mon excellent confrère dans le cas de ce dossier et aussi pour rencontrer d’autres confrères guinéens pour prendre en charge ce dossier et pour mettre en place nos défenses. Une procédure judiciaire c’est des règles et des règles qui nous permettent aujourd’hui de savoir exactement les uns et les autres quels sont des rôles que nous jouons dans le cadre de cette procédure. Et c’est pour cela que nous venons à la rencontre de nos confrères de Guinée pour prendre en charge ce dossier qui nous oppose à l’État de Guinée ».
Cependant, « n’ayant pas véritablement et parfaitement connaissance de ce dossier, on ne peut pas épiloguer davantage. C’est de faire en sorte simplement que nous puissions rencontrer d’abord nos confrères, ensuite prendre connaissance du dossier et enfin rencontrer nos clients pour éventuellement mettre en place une stratégie de défense. Laissez-nous aller voir nos clients s’il y a le moindre obstacle, on prendra à témoin l’opinion. Pour l’instant les avocats ne commentent pas la rumeur. On est là en Guinée pour participer dans le cadre de ce dossier. Il y a rien qui puisse faire qu’on ne soit pas en train de participer dans le cadre de ce dossier. Nous rencontrerons nos clients dans les conditions qui sont celles conformes à la loi. Nous rencontrerons nos confrères et on se mettra en rapport avec le dossier pour éventuellement vous dire ce qui ait lieu de faire », a-t-il conclu.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com