Censure

Conakry. Le chroniqueur islamique Oustaz Taibou Bah condamné pour « stellionat »

El Hadj Mamadou Taibou Bah, dit Oustaz Taibou Bah, chroniqueur islamique vient d’être condamné par le tribunal de première instance de Dixinn, ce jeudi 14 avril 2022. Il est reconnu coupable de « stellionat » et pour la répression, le tribunal le condamne au paiement de 5 000 000 GNF comme amende. Au titre des dommages et intérêts, le tribunal le condamne au paiement de 20 millions GNF à la partie civile. Pour le fait de destruction de bien, le tribunal le déclare non coupable. Oustaz Taibou  Bah est poursuivi pour « stellionat, destruction de bien » par Mamoudou Cissoko.

Les faits… 

Dans ce dossier, Mamoudou Cissoko, artiste de profession accuse le chroniqueur islamique Oustaz Taibou, d’avoir  « détruit » des biens qu’il avait sur un terrain dont chacun d’eux se réclamait propriétaire. Alors le célèbre chroniqueur islamique a déjà revendu le domaine, qui se trouve au quartier Lambanyi, dans la commune de Ratoma en haute banlieue de Conakry.

Déroulement du procès… 

Lors des débats qui se sont déroulés  le 10 mars dernier,  Oustaz Taibou Bah, a reconnu avoir revendu un domaine qui lui appartient et qu’il avait acquis légalement.

L’avocat de la défense, a fait savoir que son client a détruit les annexes suite à une décision de justice qui a ordonné la démolition des lieux.

Selon l’avocat de la partie civile, Oustaz Taïbou Bah, est allé au-delà des limites de son terrain et détruit les réalisations qui étaient sur le domaine du plaignant avant de vendre la parcelle.

Réquisitions et plaidoiries… 

L’audience  du 17 mars de cette année était  consacrée uniquement aux plaidoiries et réquisitions.  La partie civile dans sa plaidoirie, a demandé au tribunal de retenir  Oustaz Taïbou Bah dans les liens de la culpabilité et de le condamner au payement de 500 000 000 de francs guinéens pour tous les préjudices confondus. En plus de ça, la partie civile a plaidé qu’on lui interdit de se rendre sur les lieux qu’il revendique.

Le procureur dans sa réquisition, a estimé que le fait de stellionat reproché au célèbre chroniqueur islamique n’est pas établi. Donc, il a requis le relâchement du prévenu.  Une réquisition qui a été suivie par l’avocat de la défense, qui a aussi estimé qu’aucun fait de culpabilité de son client n’est établi.

La défense  a  également demandé au tribunal de condamner Mamoudou Cissoko au paiement de 500 000 000 de francs guinéens pour abus de constitution de partie civile.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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