Sur sa page facebook, Morisanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition, a fait le « compte rendu » de sa rencontre avec Nana Akufo Ado, président du Ghana et président en exercice de la CEDEAO. « Au nom du Président de la transition, Chef de l’Etat S.E Colonel Mamadi Doumbouya, je voudrais exprimer ma profonde gratitude à S. E Nana Akufo Ado Président du Ghana et Président de la CEDEAO pour l’accueil chaleureux et fraternel qu’il m’a réservé ce 25 avril 2022 à Accra.
Porteur d’un message de fraternité et de responsabilité du Président Doumbouya, j’ai eu l’honneur de recevoir en retour une bonne compréhension et de sages conseils du Président Nana Akufo Ado.
Ce qui tranche avec les propos tenus, le même jour à Conakry, par Ousmane Gaoual Diallo, ministre de l’Habitat, porte-parole du gouvernement. L’ancien showman de l’UFDG, chez nos confrères de FIM FM, le 25 avril dernier, s’est moqué d’une éventuelle sanction de la Guinée par la CEDEAO. Ci-dessous des extraits.
Le Gouvernement guinéen n’agit pas sous les contraintes, ou sous le diktat de qui que ce soit. Et quelle que soit cette organisation. Les sanctions économiques et financières ne font peur à personne. Un Etat n’agit pas sous le coup de la peur. Le Mali est sous sanction, d’autres pays sont sous sanction, et alors ? Si la Guinée devrait être en guerre avec la CEDEAO, elle prendra la décision de se retirer de la CEDEAO mais ce n’est pas ça qui est sur la table. Les nations adhèrent librement aux institutions internationales et s’en retirent aussi librement. Rien n’est exclu. La Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO et continue sa vie. Est-ce qu’elle a été rayée de la carte d’Afrique, etc.
Il faut dire que ces propos tranchent avec la démarche du ministre des Affaires étrangères qui, a-t-il souligné, était porteur du message du président de la Transition. Et Ousmane Gaoual parle au nom du gouvernement de la transition. C’est peut-être là l’expression de deux visions. Le Palais Mohamed V est-il opposé au Palais de la Colombe sur le dossier de la CEDEAO ? Rien n’est moins sûr.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com