Sur sa page facebook, le ministre des Affaires étrangères de la junte au pouvoir à Conakry, écrit : « Le discernement et la compréhension qui ont caractérisé le sommet extraordinaire de la CEDEAO de ce 4 juin 2022 sont à saluer et à encourager. En tant que membre fondateur, la République de Guinée sous le leadership du Président Colonel Mamadi Doumbouya œuvrera toujours pour la paix, la stabilité et la sécurité de notre sous-région. Les peuples et leurs légitimes aspirations sont prioritaires. »
On ne sait pas trop pourquoi Morisanda Kouyaté jubile. Car si l’organisation sous régionale, ce 4 juin, n’a pas pris de sanctions contre le CNRD-les décisions sont reportées pour le 3 juillet prochain-, il n’a tout de même pas exprimé sa « compréhension » des méthodes utilisées par celui-ci.
En effet selon de nombreuses contactées guinee7.com, la 6è session extraordinaire de la CEDEAO s’est terminée ce samedi à Accra, au Ghana, en accordant notamment à la Guinée, une sorte de sursis d’un mois. Sinon qu’en plus d’exprimer « sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sociopolitique, notamment en raison de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et les acteurs de la société civile », la CEDEAO exige :
- la finalisation d’un calendrier de transition acceptable.
- prie instamment le gouvernement d’établir un cadre approprié pour le dialogue avec les parties prenantes politiques et de la société civile afin d’apaiser les tensions sociopolitiques et d’assurer une transition pacifique.
- confirme la désignation de Mohamed Ibn Chambas comme médiateur en Guinée.
A noter que le CNRD s’est montré jusque là imperméable à ces points.
Focus de Guinee7.com