Le 23 mai dernier, Sidya Touré, leader de l’UFR avait écrit sur Twitter, « Passer des nuits au Palais des Nations vaut mieux que combattre le 3e mandat dans la rue en leur absence ».
Empêcher les candidatures des leaders politiques majeurs devient malheureusement l’objectif de conquête du pouvoir de certains. Passer des nuits au Palais des Nations vaut mieux que combattre le 3e mandat dans la rue en leur absence. #LaGuineeMeriteMieux
— Sidya Touré (@SidyaToureUFR) May 23, 2022
Beaucoup estiment que cette allusion est faite à Lansana Kouyaté, absent du pays, pendant les dernières années de lutte contre le « 3e mandat » d’Alpha Condé.
Mercredi 15 juin, dans l’émission, Cartes sur table after work de radio Ndimba, M. Mohamed Cissé, responsable de Communication du PEDN (parti de Lansana Kouyaté), a réagi aux propos du leader de l’UFR en ces termes : « Le président Sidya, plutôt que de faire du bruit sur le PEDN, gagnerait à s’assumer. Il est aussi comptable de tout ce qui s’est passé comme crimes économiques et crimes de sang pendant qu’il était Haut représentant du chef de l’Etat. Vous en êtes témoins quand même ! Il est nommé le 2 janvier 2016, le 4 janvier de la même année, le gouvernement est composé et un de ses éléments en était membre en qualité de ministre. La même année, des manifestations éclatent, des gens sont tués sans que justice ne soit rendue. Le président Sidya ne s’est pas énervé pour parler de droit de l’homme, de dictature ; il était là parce qu’il espérait être le vice-président, même si Alpha Condé devrait continuer. En 2017, des morts au nombre de sept, il était là, aux fonctions de Haut représentant du chef de l’Etat. 2018, près de dix-huit morts, Sidya était toujours là, en sa qualité de Haut représentant du chef de l’Etat, tout cela ne l’a pas gêné. Il aura fallu 2018, pour qu’en fin d’année soit en décembre, il se rende compte qu’il ne peut plus être vice-président sous le coup de la nouvelle constitution qui se profilait déjà á l’horizon. Sidya démissionne. Cet homme-là, peut-il dire aujourd’hui qu’on a tué des gens, qu’on a fait ceci, qu’on a fait cela, pendant que lui-même était un des acteurs principaux ? »
M. Cissé a enfoncé le clou : « en son temps, il n’avait pas levé le petit doigt pour dénoncer. Il est donc, comptable au même titre que Damaro, au même titre que Diané, au même titre que tous ceux qui étaient dans le système pendant qu’il était haut représentant du chef de l’Etat. Qu’il gère ses problèmes de crimes économiques et de crimes de sang plutôt que de s’attaquer à quelqu’un qui n’a pas été membre du gouvernement. »
Focus de guinee7.com