La demande de surseoir à « toute activité allant dans le sens de la rédaction d’une nouvelle constitution » faite hier au CNT par le CNRD fait couler encre et salive. Joint par notre rédaction, Abdoulaye Kourouma, président du parti du Rassemblement pour la renaissance et le développement, a dénoncé un manque de communication dans la gestion de cette transition.
D’après lui, l’administration doit être unique et indivisible dans la prise de décisions. Ce que je peux vous dire, « gouverner c’est prévenir, anticiper pour ne pas subir. Et gouverner c’est coordonner, c’est orienter. Qu’est-ce que je veux dire par là ? C’est que quand vous êtes en train de gérer, vous devrez être une équipe et non un groupe. Il y a la différence. Une équipe, vous êtes au même niveau d’information. Vous avez les mêmes objectifs à atteindre ; un groupe, chacun fait ce qu’il veut. Chacun se bat pour son intérêt. Aujourd’hui nous voyons un problème de sérénité au niveau de la gestion de cette transition. Chacun fait ce qu’il veut sans que l’autre ne soit concerté. Et si nous voulons vraiment avancer, nous devons avoir les mêmes informations, les mêmes objectifs à atteindre. Ce qui veut dire d’une manière générale, les forces vives doivent être associées à cette gestion si nous voulons une transition réussie », a affirmé cet ancien député.
À la question de savoir si cette demande ne risque pas d’étendre la durée de la transition ? « Pas du tout », a-t-il répondu.
Avant de rappeler : « Vous savez, cette question de constitution intéresse beaucoup la classe politique et la société civile. Donc si les gens se lèvent de façon unilatérale pour se donner un programme sans qu’il n’y ait le dialogue, sans qu’il n’y ait la concertation, ça peut créer un précédent. C’est ce qu’il faut éviter. Parce qu’aujourd’hui si tu prends la plupart de la classe politique, ils demandent que la constitution de 2010 soit toilettée. Et si vous voulez lier l’acte à la parole, le CNRD en prenant le pouvoir a aussi mentionné cette question de la nouvelle constitution ; ils ont dit, la constitution controversée de 2020. Ce qui veut dire déjà que chacun de nous est d’accord que la constitution de 2010 était une très bonne constitution qu’il fallait juste toiletter et mettre au référendum. Donc, il y a cette question qui se pose au niveau des politiques. C’est la raison de dire que le FNDC peut continuer son combat pour que la constitution de 2010 soit toilettée et maintenue. Puisqu’on ne sait pas qu’est-ce que ces gens-là sont en train de proposer et ils le font sans associer les uns et les autres, ce qui peut aussi créer des précédents. Moi je pense qu’il y a un problème de communication des actions qui se passent au niveau de l’autorité actuelle. Il se sont attaqués à tous et à la fois sans associer des gens et on est en train de remettre tout en cause. Ce qui crée assez de problèmes. Et tout le monde est en train de clamer le dialogue et ils posent des actes où il y a de ces structures qui entament des choses qui entament des choses qui ne favorisent pas le climat du dialogue. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com