L’arrêt des travaux liés au projet Simandou par le ministre des Mines cause d’énormes dégâts à la Guinée. Au-delà des pertes financières pour l’entreprise, selon nos enquêtes, près de 12 mille emplois guinéens et 2500 expatriés sont menacés ; l’économie informelle créée autour du projet mise en berne. Sans compter l’impact sur le calendrier d’exécution de ce mégaprojet censé tirer l’économie guinéenne vers le haut.
Il faut rappeler que Winning Consortium Simandou fait « pousser la poussière » sur un chantier jusque-là gelé par une autre grosse entreprise. Suivez mon regard !
Pendant que le chantier bat son plein, la construction d’à peu près 11 km de tunnel [certainement le plus long de l’Afrique de l’Ouest] entamée, le ministre des Mines par une opération digne d’un mauvais abécédaire économique fait arrêter les activités.
Non sans faire des petits arrangements avec la vérité dans sa sortie télévisée du 4 juillet dernier. Et justement, cette rocambolesque interview du ministre Moussa Magassouba l’expose et pourrait provoquer l’effet d’un uppercut à la Guinée si l’affaire allait en arbitrage.
« Ce qui reste clair, Simandou va être développé avec ou sans Rio Tinto et Winning. Des sociétés responsables suffisamment riches et capables financièrement et techniquement sont à l’attente », assure-il. Et c’est là où le ministre dévoile le deal et s’expose !
Alors voudrait-on « exproprier » WCS- en réalité c’est la seule société qui travaille-, pour juste favoriser une société tapie dans l’ombre ? En arbitrage, la Guinée aurait du mal à prouver sa bonne foi sur cette question.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com