Selon Mediaguinee, dimanche 21 août, « alors que la presse était fortement mobilisée pour vivre le deuxième voyage de Boni Yayi en tant que médiateur de la Cedeao pour la Guinée, la DCI [Direction de la Communication et de l’Information de la présidence de la Transition] a pris le contrôle de la chose ».
Arrivé à Conakry, à l’aéroport, « Boni Yayi devait parler à la presse. Quelle fut la surprise du médiateur de constater un seul micro : celui de la DCI-PRG. L’hôte de marque, hébété, de demander : où sont les autres médias? » « Non, on va traiter et leur envoyer les éléments, lui répond-on. Boni parla tout de même à la DCI. Pendant ce temps, les journalistes, venus en nombre, étaient refusés d’accès à l’événement », a détaillé le journal en ligne.
Cette information banalisée par la presse met à nu cependant une pratique liberticide. Car il n’y a pas pire manière de tordre le cou à la liberté de la presse que de refuser aux journalistes l’accès à l’information. La DCI, on ne cessera jamais de le rappeler, n’est pas un média. Elle est la direction de la communication de la présidence de la Transition. Elle n’a ni la légalité, ni l’étoffe encore moins la légitimité comparée à la presse de couvrir et/ou de faire couvrir les activités de la CEDEAO en Guinée.
Faut-il rappeler que la médiation faite par la CEDEAO entre acteurs socio-politiques guinéens ne devrait pas être traitée sous l’angle de la propagande comme sait faire la DCI ?
Et justement la propagande, comme elle était faite derrière les rideaux de fer est rétrograde et n’a eu comme effet que la décadence du système qui l’a fabriquée et entretenue. Ça, vous le saviez, monsieur de la DCI ?
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com