Le redéploiement du personnel enseignant était au centre d’une conférence de presse tenue ce mardi à l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (INRAP) à Donka. Entouré des cadres de son département, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, s’est largement exprimé sur les réformes engagées au sein de son département.
Besoin de 15 801 enseignants pour la rentrée
La mission de redéploiement a permis selon le chef du département du pré-universitaire d’évaluer dans les concessions scolaires les besoins incompressibles en enseignant pour la rentrée scolaire 2022-2023 à 15 801 enseignants. Il a par la suite précisé que ces besoins intègrent les contractuels communautaires.
Au terme de cette première phase de travaux consacrés donc aux structures déconcentrées, écoles et établissements qui s’est déroulée du 11 au 21 août 2022, les résultats suivants ont été obtenus : 26 939 en situation de classe ; 17 534 au primaire et 9 405 au secondaire et 10 483 pour le personnel d’encadrement IRE, DPE, DCE, directions d’écoles et d’établissements, 3 458 enseignants excédentaires répartis comme suit : personnel d’encadrement 1 525 ; enseignants en situation de classe sous utilisés ou n’ayant pas de charges pédagogiques, 1 933.
Le ministre a tenté d’énumérer les causes du déficit d’enseignants dans les écoles. « La mauvaise répartition du personnel d’enseignants mis à la disposition du département, créant ainsi la pléthore par endroit et surtout dans les grands centres notamment à Conakry au détriment des zones rurales. Le non recrutement des nouveaux enseignants depuis 2017 malgré les départs massifs à la retraite, des cas de décès, de maladies, invalidités, ainsi de suite. La construction des nouvelles salles de classe par les communautés sans parfois respecter la carte scolaire notamment au niveau des collèges. Le recrutement des enseignants non certifiés par le passé en lieu et place des enseignants professionnels », a-t-il dit.
Mettre fin au manque d’enseignants
Ainsi, Guillaume Hawing a pris des décisions pour mettre fin aux manques d’enseignants dans les différentes écoles du pays. « Nous avons demandé de surseoir à tout mouvement du personnel, de suspendre provisoirement certains postes de l’encadrement notamment secrétaire archiviste, conseiller à l’orientation, bibliothécaire, etc., de normaliser les effectifs au niveau des structures centrales et déconcentrées ».
C’est dans le but d’appliquer toutes ces mesures sur le terrain que des missions de redéploiement ont été envoyées dans les huit inspections régionales de l’éducation. « Cette mission avait pour objectif d’identifier les cadres non postés et les personnels excédentaires du niveau centrale et déconcentré, d’identifier les besoins d’enseignants en situation de classe, d’appuyer les IRE, DPE, DCE dans la réaffectation des cadres excédentaires, d’établir la liste actualisée du personnel enseignant par structure suite au redéploiement et enfin, de démontrer la liste des cas d’abandon de postes et de décès », a renchéri Guillaume Hawing.
Enfin, selon le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, sur les 3 458 enseignants excédentaires on dénombre 1018 inaptes ; 251 qui vont faire valoir leur droit à la retraite ; au 31 décembre 2022 ; 275 déclarés malades qui feront l’objet d’une vérification dans les jours à venir par le service de santé scolaire ; 55 cas de décès ; 134 en situation d’abandon de postes. Ce qui donne un total redéployable de 2 440 enseignants avec des mesures d’accompagnements, formation et dotation en guide pédagogique.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com