Censure

Procès du 28 septembre. « Peut-être que la date pourra être réajustée », estime le procureur adjoint de la CPI

Le palais construit à Conakry pour abriter le procès des « massacres du 28 septembre 2009 », a été visité,  mercredi, par la délégation de la Cour pénale internationale conduite par son procureur adjoint, Mame Mandiaye Niang.

Après la visite des locaux et équipements en compagnie des autorités du ministère de la Justice et du ministre secrétaire général du gouvernement, Abdourahmane Siké Camara, le procureur adjoint a exprimé sa satisfaction.

« Aujourd’hui ce que j’ai vu, confirme une avancée extrêmement significative dans la préparation de ce procès symbolique. Je pense pouvoir retourner et dire avec confiance que ce premier défi qu’est un défi logistique est sur le point d’être remporté », a-t-il affirmé

Avant de reconnaître qu’au-delà des défis logistiques, « il y a encore beaucoup d’autres enjeux que nous ferons l’effort, nous de la Cour pénale internationale de suivre avec attention. Mais surtout aussi avec la volonté d’accompagner l’effort national de rendre la justice à des Guinéens par des Guinéens ».

Informant aussi qu’il a été accueilli par le président de la Transition et d’autres autorités, il a tenu à préciser le rôle de la CPI auprès des pays : « Quand il y a un problème de ce genre, tout le monde se tourne vers la Cour pénale. Mais la Cour pénale est une instance subsidiaire qui n’a vocation à intervenir que s’il y a une faille sur le plan national. La faille peut être l’incapacité, mais la faille peut être aussi la mauvaise volonté. Mais ce qu’on a vu c’est un signe de bonne volonté d’aller de l’avant. »

A propos de l’éventuelle ouverture du procès à la date du 26 septembre, Mame Mandiaye Niang a soutenu : « peut-être que la date pourra être réajustée. C’est une indication. L’indication forte était au plus tard la date anniversaire que le procès se tienne. »

Après le tribunal, la délégation s’est dirigée vers le centre de formation judiciaire, chargé de former 61 magistrats et 15 greffiers devant officier ledit procès.

Après une visite guidée du centre, Alhassane Naby Camara, le patron des lieux a expliqué le déroulement de la formation, qui selon lui, « est en train de se dérouler normalement. Le plan de formation comprend le siège pénal, le parquet, le droit pénal spécial, le greffe, en plus de cela, il y a des simulations d’audience et de débats de groupes qui seront organisés dans le sens de faire un bon procès ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.