Censure

Procès 28 septembre 2009. Plusieurs exceptions soulevées par la défense

Le procès des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivi, ce mardi 4 octobre 2022, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry.

Dès le démarrage de l’audience, Colonel Moussa Tiegboro Camara, a été appelé à la barre. Ce proche de Dadis Camara, à l’époque des faits, a nié les faits qui lui sont reprochés.

Ensuite, les avocats de la défense ont soulevé des exceptions pour leur client. Par exemple, Me Paul Yomba Kourouma, avocat du célèbre Toumba Diakité, ancien aide de camp de Dadis Camara, a attiré l’attention du tribunal sur l’état de santé de son client qui nécessite une évacuation. Mais aussi du nom renouvellement de son mandat de dépôt.

La nullité de l’ordonnance de renvoi du dossier devant le tribunal de jugement a été aussi soulevée par plusieurs différents avocats de la défense.  La constitution de certaines organisations comme partie civile dans cette affaire est aussi contestée par la défense.

« Notre client, le président Moussa Dadis Camara est détenu actuellement sans aucun titre. Il y a aucun mandat d’arrêt, aucun mandat de dépôt. Il est détenu sur la base d’un courrier », a fait savoir Me Antoine Pépé Lama, avocat du capitaine Moussa Dadis Camara. Il a demandé au tribunal de mettre Moussa Dadis Camara en liberté ou de le mettre en résidence surveillée.

Prenant la parole, le ministère public dans cette affaire a rejeté toutes les exceptions soulevées par la défense.  Pour le procureur Algassimou Diallo, Moussa Dadis Camara et Cie se sont constitués prisonniers. Sur la mise en liberté de Dadis Camara, il a estimé que tous les détenus doivent être traités au même titre.

Par rapport à la nullité de l’ordonnance de renvoi soulevée, un autre représentant du parquet dans la salle a laissé entendre que cette demande n’est plus recevable. Parce que les débats sur le fond du dossier ont déjà commencé.

Tous les avocats des plaignants ont demandé au président du tribunal de rejeter les exceptions soulevées par les avocats de la défense.

Après plusieurs heures de débats, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, a renvoyé l’audience à demain mercredi 5 octobre 2022 pour la suite des débats.

Il faut rappeler que les prévenus sont poursuivis pour des faits de meurtre, assassinats, vol en main armée, viols, coups et blessures volontaires, outrage à agent, attentat à la pudeur, non-assistance à personne en danger, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie, incendie volontaires, enlèvement et séquestration et complicités.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

00224 628 705 199 

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