Ousmane Gaoual -on peut désormais affirmer que c’est lui vu le développement de l’affaire-, dans un audio qui a fuité, a révélé avoir été la personne qui a aidé Fatou Baldé Yansané à avoir un poste au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Ce que Kalémodou Yansané, cadre de l’UFDG et mari de cette dernière a démenti. Avant d’être suivi par son épouse estimant certainement que la contradiction apportée par celui que le porte-parole du gouvernement de la Transition a indexé comme le démarcheur était certainement molle. Entre donc Ousmane Gaoual lui-même ancien responsable de l’UFDG et le couple Yansané, c’est parole contre parole.
Lire aussi: Décryptage. Cet audio qui massacre le leadeur de l’UFDG
Il faut tout de même rappeler qu’Ousmane Gaoual était parmi les premiers politiques à rallier le camp du CNRD avant même la formation du gouvernement et a aidé à la cooptation de nombreuses personnes. Nous ne sommes pas en train de dire que Mme Yansané faisait partie de cette cohorte. Cependant quand son époux, Kalémodou Yansané, affirme dans Africaguinee que « les postes que nous demandons sont des postes de mérite », il y a forcément matière à s’interroger. A qui a-t-on demandé les postes ? Comment peut-on parler de mérite si les postes n’ont pas été soumis à des appels à candidatures ouverts ? Quel est le mérite de Mme Yansané ? Le « nous » de Kalémodou est mis pour l’UFDG ou pour les Yansané ? Et tutti et quanti.
Venue devant la presse pour prouver dans des termes plus déshonorants que l’ancien député, Ousmane Gaoual, a menti, Fatou Baldé Yansané a d’abord opposé à celui-là la non maitrise du sujet. Elle est cheffe de cabinet et non secrétaire générale du ministère de l’Enseignement technique. « Je ne peux pas comprendre qu’on dise avoir fait nommer quelqu’un sans même savoir le poste que la personne occupe », relève-t-elle. Et ce qui peut s’apparenter à un lapsus de la part du ministre des Télécoms semble être la seule ligne de défense solide…
Le reste ? « Je suis rentrée des études avec des diplômes », ok. « Trois mois après mes études, j’avais trouvé du travail pas n’importe quel travail ». Comment ? Par quel moyen ? Allez y comprendre quelque chose…
L’activiste, non ancienne activiste, car maintenant « après 50 ans, je ne suis plus dans la peau de la jeune dans laquelle j’étais pour faire de l’activisme pur et dure. J’ai atteint un niveau où je réfléchis, stratégiquement je produis des documents et je participe à ma façon au développement de mon pays » (sic) reconnait néanmoins qu’elle a eu son poste par une méthode un détournée. « Quand j’ai rencontré le président de la République [Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition], il n’y avait pas de témoins, nous étions que trois : lui, une personne et moi », révèle-t-elle avant de préciser que ce n’est pas par Gaoual elle est arrivée là-bas.
Comment d’ailleurs celui-ci pouvait défendre sa cause si « lui-même, il se cherchait là-bas » ? S’interroge-t-elle. Elle dit lui-même se cherchait là-bas. Mais elle aurait également pu dire négociait des postes. Parce qu’en réalité il s’agit ça. Peu importe le nom du parrain. Celui est d’ailleurs très souvent mal récompensé après un mariage civil. Ce n’est pas en politique qu’on va lui rendre ce qui est à lui.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com