Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, a pris la parole, mercredi, au tribunal ad hoc de Kaloum pour apporter sa version des faits.
C’est un Toumba très serein et religieux qu’on a vu. Il a soutenu ses explications par des versets coraniques. Son intervention a tourné autour de quelques points : « Comment est né le CNDD; parler de la structure du commandement à la présidence; le fameux recrutement des militaires à Kalia, comment ils sont armés; avant de venir sur le sujet essentiel du 28 septembre. »
« Je jure aujourd’hui ici de faire la synthèse générale des événements du 28 septembre dans la sincérité. Nous sommes tous militaires ici, nous qui sommes devant votre Cour. Mais j’ai observé mes coaccusés s’inscrire dans la négation totale. Et dans l’armée, la négation est enseignée dans un contexte particulier. Lorsque le militaire se retrouve dans la main des ennemis pour ne pas vendre tes amis, les consignes sont claires. Mais cependant, devant le peuple qui t’a recruté, qui te nourrit, qui t’habille, qui te paye. Ce qui est enseigné, c’est la loyauté envers le peuple, la soumission à l’autorité civile. Ça c’est aussi clair que ça », a-t-il fait remarquer.
« Nous sommes devant l’histoire. Et pour gagner, il faut gagner cette histoire dans la sincérité. J’ai vu mes amis qui veulent raconter l’histoire à sens unique. Où tout s’accorderait. C’est-à-dire à l’absence du témoin, tout le monde veut écrire l’histoire à la gloire de leur cause. Mais le maître suprême des juges dit que Toumba ne bouge pas. Toumba, il respecte, Toumba est un homme de parole. Mais Toumba n’a pas peur. Je n’ai peur que du tout puissant Allah », a-t-il ajouté.
Après avoir parlé environ 1h 45 min suivant le schéma qu’il a au préalable décliné, l’accusé a été interrompu par le juge qui lui a rappelé que la convention était que le procès s’arrête à 17h.
Le président a renvoyé l’affaire au 24 octobre prochain.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com