Censure

Procès du 28 Septembre. Le tribunal a rejeté la mise en liberté de Cécé Raphaël Haba

Trois jours maintenant que Cécé Raphaël Haba, ancien garde du corps de Toumba se défend devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum.

En répondant aux questions, l’accusé qui soutient ne rien avoir dans les événements du 28 Septembre 2009, explique les supplices subis par sa famille après que Toumba ait tiré sur Moussa Dadis Camara. Selon lui, Marcel n’a pas pris part à ces actes. « Parmi les gens qui sont venus piller mon domicile je n’ai pas vu Marcel. Je ne peux pas mentir sur lui. Mais les personnes qui ont arrêté ma femme pour qu’elle leur indique où je me trouve c’est le groupe de Démota. Ceux qui sont venus à mon domicile c’est le groupe de Jacques Ouerêt. J’avais un restaurant à la devanture de ma maison, ils ont saccagé tout. Ils sont entrés dans ma chambre, l’enfant qui était couché sur le lit, ils l’ont jeté par terre sauf que ma femme a pris sa tête. Ensuite, ils ont pris ma Malette. Ils ont vidé tout comme si ce sont mes matériels qui ont commis des fautes. Ils sont venus prendre deux de mes sœurs, les envoyer aux 32 escaliers pour les violer. Qu’est-ce qui est plus grave que ça ? J’ai fait quoi pour mériter un tel sort ? Mon père qui était là, ils l’ont tiré et le faire tomber jusqu’à ce qu’il a trouvé la mort. Qu’est-ce que j’ai fait ? Marcel n’était pas là-bas. Je suis un croyant et je ne peux pas mentir sur lui », a-t-il expliqué.

Joue-t-il à l’avocat de Toumba ? « Je suis loin d’être témoin de Toumba. C’est ce que les gens ne comprennent pas », a-t-il répondu.

Selon lui, c’est Marcel qui l’a cité au compte de ces événements du 28 Septembre. « Oui c’est lui », a-t-il répondu. Et à la question de savoir si c’est pour cela qu’il accuse Marcel, il a déclaré : « Non. C’est une vérité. Je suis un homme, je n’ai pas deux langues. »

Enfin, il a estimé que tout ce qui compte pour lui, c’est de se blanchir. « Je veux que quand je sors, je sois réellement tranquille dans mon cœur. Parce que j’ai été chargé (…) Mon rôle c’est pour que je me purifie et je déclare comment est-ce que l’action du 3 décembre s’est passé à Koundara. Et que les gens se mettent en tête que ce n’est pas moi qui ai montré le secret de Makambo afin qu’il soit exécuté », a-t-il expliqué.

Son avocat, Me Diakité, après avoir posé des questions a demandé sa libération. Ce que le ministère public et la partie civile n’ont pas accepté. Parce que, selon lui, entre autres « sa mise en liberté pourrait occasionner un trouble à l’ordre public et pour sa sécurité personnelle ». Le tribunal a rejeté cette demande et a renvoyé l’affaire au 14 novembre pour la suite des débats.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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