Censure

Atelier de formation. La HAC renforce les capacités des communicants

La Haute Autorité de la Communication (HAC) a organisé les 23 et 24 novembre 2022 au chapiteau By Issa, un atelier de formation sous le thème : « Initiation des communicants sur les lois régissant l’information et la communication en République de Guinée. » Placée sous la présidence du Garde des sceaux, Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, c’est une rencontre qui a connu la participation de 50 communicants, auditeurs des radios de la place.

Dans son discours de circonstance, le président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo a tout d’abord rendu un vibrant hommage à M. Alphonse Charles Wright, Ministre de la justice et des Droits de l’Homme pour sa disponibilité habituelle, avant de rappeler le rôle d’un communicant dans l’encrage de la démocratie. Il soulignera ensuite l’importante mission de la HAC qui est de veiller à ce que les activités de ces communicants soient menées à l’intérieur des balises fixées par la loi, d’où l’organisation de cet atelier avec les hommes de cette profession.

De son côté, le Garde des sceaux, Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, M. Charles Wright s’est dit très honoré de présider une telle rencontre qui, selon lui, vise à renforcer les capacités des communicants à travers les programmes de formation institués par la HAC.

Juste après son allocution, le Garde des sceaux a entretenu les participants sur la loi 002 portant liberté de la presse. A mains nues, M. Charles Wright a tout d’abord assuré que cet atelier est une opportunité pour lui d’échanger avec les participants sur la réglementation en matière de la communication, avant d’indiquer que si le principe de la loi 002 est fondé sur la liberté d’expression et  de dire ce qu’on pense, cette liberté reste néanmoins assortie d’exceptions liées au respect de la dignité humaine et des droits de la personne. D’où le respect de l’éthique et de la déontologie.

Si la démocratie a pour socle la liberté de la parole, le Garde des sceaux exhorte les communicants au professionnalisme pour ne pas que : « vos propos et gestes soient attentatoires à la dignité humaine et de l’homme ».

Des échanges qui ont permis aux différents participants de cerner toute la problématique liée à la L002.

Dans le même ordre d’idée, le président de la commission formation et de la promotion des compétences à la HAC, Commissaire Fodé Bouya Fofana, au regard du constat fait, estime que beaucoup de communicants évoluent à contre-courant des textes qui régissent la profession dans notre pays. C’est pourquoi, durant 45 minutes, l’orateur à travers son intervention, a également décortiqué la loi portant sur la liberté de la presse, avant d’afficher toute la volonté de la HAC à s’investir dans l’accompagnement des participants.

Les travaux de la deuxième journée de l’atelier ont démarré par la présentation du rapport de la première journée. Il est revenu ensuite au facilitateur, Mohamed Makona Koivogui d’entamer le premier thème du jour axé sur la loi 010 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication.

L’assistance a retenu du facilitateur, que la HAC trouve son fondement dans la Constitution, même si par ailleurs précise M. Koivogui, celle-ci reste suspendue de nos jours. Selon M. Mohamed Makona, la HAC de par sa composition comprend 13 membres, nommés tous pour leurs compétences, leurs expériences et leur intégrité.

Parlant de ses missions, la HAC d’après le facilitateur veille au respect de l’éthique et de la déontologie dans le secteur de la communication ; assure la liberté de la presse ; veille à la promotion des médias libres et responsables ; sans omettre son rôle de renforcement des capacités des acteurs du secteur de la communication. Un exposé qui a vivement suscité de débats au niveau des participants.

Le second thème de cette deuxième journée était consacré sur loi 037 relative à la cyber-sécurité du 28 juillet 2016.

A ce niveau, le second facilitateur, M. Mohamed Tana Touré est revenu tout d’abord sur la terminologie de certains concepts, avant de définir la cyber-sécurité comme étant toute infraction commise par le biais d’un système informatique. Du champ d’application de cette loi, en passant par les infractions incriminées, M. Touré réussira a créé une véritable dynamique de réflexion autour de la loi 037.

D’autres préoccupations non les moindres ont été également soulevées par les participants, et répondues par les commissaires.

A la clôture, le représentant des communicants, M. Mamadou Fatou Barry n’a pas manqué d’adresser ses remerciements et félicitations à la HAC pour dit-il, son engagement à accompagner les communicants et tous les autres acteurs du secteur, avant d’égrener 10 points en terme de recommandations :

Elaborer une loi qui reconnaît et protège les communicants à l’image des journalistes ; l’appui de la HAC pour l’obtention d’un agrément ; créer un cadre d’échange entre les communicants et commissaires de la HAC ; doter les communicants de cartes professionnelles ; pérenniser ce genre de formation etc…

L’occasion pour le président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo de saluer l’assiduité et le sérieux qui ont caractérisé les deux jours de travaux, avant de souhaiter voir l’impact de cette formation sur les interventions de nos communicants dans les émissions de débats politiques.

YAMOUSSA TOURE

Conseiller du président de la HAC

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