Placée sous la Haute Autorité du Président de la République, Chef de l’Etat, la Société Nationale des Pétroles (SONAP) a été créée le 03 décembre 2021 par le Décret D/2021/0170/PRG/CNRD/SGG sous le leadership du Colonel Mamadi DOUMBOUYA .
Elle est le résultat de la fusion de l’Office National des Pétroles (ONAP) et de la Société Nationale d’Importation des Pétroles (SONIP).
La SONAP a pour mission la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le secteur pétrolier aussi bien en amont qu’en aval. A ce titre, elle est particulièrement chargée de :
Secteur Amont :
- Promouvoir le développement des activités de recherche et d’exploitation des Hydrocarbures ;
- Examiner les programmes de travaux, plans de développement, de production ou de réhabilitation des sites ainsi que les budgets correspondants soumis au Gouvernement par les détenteurs de Droits Pétroliers ;
- Gérer les Droits Pétroliers en s’assurant du respect des dispositions du Code Pétrolier, de ses textes d’application et des dispositions contractuelles ;
- Gérer les appels d’offres et les négociations directes relatifs aux contrats pétroliers ;
- Réaliser pour le compte de l’Etat les travaux géologiques et géophysiques.
Secteur Aval :
- Délivrer les dossiers relatifs à l’attribution, au renouvellement, à la suspension, au retrait ou à la rétrocession des licences d’importation et de distribution des produits pétroliers ainsi qu’aux demandes d’ouvertures des stations-services ;
- Veiller au bon fonctionnement du système de péréquation mis en place en vue de l’homologation des prix sur toute l’étendue du territoire national ;
- Procéder à l’évaluation à court, moyen et long terme des besoins infrastructurels et logistiques du pays en capacité de stockage ;
- Consolider la capacité de stockage du pays en produits pétroliers et prendre des participations dans les projets de construction de raffineries de pétrole et autres installations pétrolières et gazières ;
- Veiller à la bonne gouvernance et à la transparence dans le secteur des hydrocarbures ;
Le sens d’une délocalisation des dépôts
Pour satisfaire les besoins sans cesse croissants des consommateurs, la SONAP à sa tête M. Amadou Doumbouya et sous l’impulsion de monsieur le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya chef de l’État se donne comme action prioritaire la refonte du dépôt pour de nouveaux réservoirs de grandes capacités à Moribaya dans Forécariah et à Kankan en lieu et place du vieux dépôt hérité des premières heures de l’indépendance, de superficie réduite et contigu à des sociétés comme le port autonome limitant ainsi toutes possibilités d’augmentation des capacités de stockage et impactant fortement la sécurité des populations et infrastructures riveraines.
il est prévu la construction d’infrastructures de stockage dignes de nom afin délocaliser les dépôts de Conakry et de kankan.
Pour le dépôt de Kankan :
L’actuel dépôt situé en plein cœur de la ville nécessite une fermeture pour non seulement sauver des vies mais aussi satisfaire le besoin crucial en produits pétroliers.
Le nouveau en projet initié par l’actuelle direction générale sera sur le site de Kôdjaran dans la préfecture de Madiana.
Ce site d’une superficie de 100 hectares dont 45 déjà bornés bénéficiera de l’installation d’équipements de dernières générations. Il aura une capacité de stockage record de 112 millions de mètres cube.
Celui de Moribaya :
La SONAP a identifié près de la ville de Forécariah à 100 km de la capitale un site susceptible de recevoir le nouveau dépôt. Ce site présente l’avantage d’être près d’un port sec élargi, d’une route nationale bitumée et d’une ligne électrique de haute tension. La nature du sol et la distance d’avec la zone lotie est favorables au projet.
Le dépôt de Moribaya qui sera bâti sur 100 hectares permettra aux gros bateaux d’accoster sur la presqu’île de Matakan dans Forecariah aura une capacité de 240 000 m cubes dont 3 fois ceux actuels ( Coronthie et tombo).
Les Reformes engagées et en cours
A sa prise de fonction le 8 décembre 2021, Amadou Doumbouya s’est fixé comme objectif principal de : « Bâtir une économie pétrolière intégrée et diversifiée, en optimisant les efforts de recherche et la valorisation des ressources en produits pétroliers « .
Sur ce, les principales missions restent d’une part, la recherche et l’exploitation de gisements de pétroles et d’autre part le stockage, le commerce, et le transport de tous les produits pétroliers à travers le pays.
Sur le plan d’Aval,
Pour la première fois en Guinée, nous avons pu entrer en contact avec les banques et les marketeurs, pour faire en sorte que l’Etat puisse importer le carburant. Cela a permis à ce que les pertes dues à la stabilisation du prix de carburant ne soient pas amputées chez les marketeurs, mais plutôt du côté de l’Etat.
L’avantage de revendre le carburant à un coût bas, se fait sentir dans une période cruciale, même si ce n’est pas bon pour les caisses de l’Etat. Car, cela permet au moins d’alléger le panier de la ménagère. Puisque les partenaires à n’aucun cas, n’allaient se permettre de commander l’essence à un prix largement au-dessus du prix de vente que nous offrons actuellement, et d’accepter de le revendre en perte.
Parlant de la distribution et de la régularisation des produits pétroliers, pour que nous puissions avoir les données réelles, nous avons pu signer un contrat avec un partenaire technique de grande envergure, pour une période allant de six (6) mois, en collaboration avec la Préfecture Maritime, la Douane, la Direction du Trésor et le Centre National de Surveillance et de Production Maritime, sans qu’aucun franc ne quitte dans les caisses de l’Etat pour faire venir un bateau afin de réguler le secteur de soutage.
Ce contrat de partenariat permet de collecter les données dans les eaux guinéennes (Chose qui n’a jamais existée au pays, du coup d’énormes pertes étaient enregistrées dans les caisses de l’Etat, la formation de nos cadres, …
Par rapport à la péréquation, nous sommes en train de préparer nos agents qui vont être déployés sur le terrain pour remonter les informations en temps réel. Car le problème que nous avons connu pendant cette prétendue crise, ce n’est pas la distribution, mais c’est la gestion.
Sur le plan stratégique de la réforme de la direction des ressources humaines, de nouvelles agences régionales ont été créés et un déploiement du personnel appelé chez nous inspecteurs sur l’ensemble du territoire national.
Sur le plan de l’Amont,
Nous avons repris contacts avec beaucoup de partenaires qui avaient commencé à tourner dos à la Guinée. Nous sommes en phase de finalisation de notre centre de données sismiques. Nous sommes en train de travailler sur un grand projet sismique. Avec l’aide de la tutelle, nous allons bientôt procéder au financement de ce projet, pour que nous puissions débuter nos recherches pétrolières.
Nous sommes aussi en train de finaliser le contrat de partenariat avec beaucoup de pays de la sous-région, même le Maroc, pour que lorsque nous allons commencer le projet sismique aussi bien en onshor et en offshore, pour que l’année prochaine nous puissions avoir des bases réelles qui peuvent permettre d’encourager les partenaires à venir.
L’un des partenaires avec lequel nous travaillons de plus c’est PGS. Sur ce plan, l’équipe est déjà sur place, nous avons commencé des formations, nous avons fait à ce que les partenaires étrangers reprennent confiance à la Guinée, surtout qu’ils savent que maintenant le secteur pétrolier est une priorité pour le gouvernement de la transition.
Globalement cette réforme engagée par M. Amadou DOUMBOUYA après sa fonction à la tête de la SONAP est bâtie sur cinq à six grands axes : L’importation des produits pétroliers par la SONAP.
La redynamisation du projet de Moribaya (Forecariah),
La création du nouveau dépôt à Kankan,
Le contrat de soutage et la création de nouvelles agences régionales de la SONAP à travers le pays.