Censure

Santé. En Guinée, le VIH SIDA fait un mort toutes les deux heures

La République de Guinée à l’instar des autres nations a célébré jeudi 1er décembre, la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA.

L’événement s’est déroulé à travers une sensibilisation au rond-point de Hamdallaye, sous la houlette de Médecins sans frontières.

Prenant la parole, Hawa Goto Kolié, présidente du Réseau guinéen des associations des personnes infectées et affectées par le VIH Sida, a indiqué que des efforts qui ont été faits ces 5 dernières années dans la lutte ont permis de « réduire le nombre de nouvelles infections qui sont passées de 6400 à 6300 ». Malgré cela, toutes les deux heures, une personne meurt en Guinée de la maladie.

En indiquant par ailleurs que seuls 65% des infectées sont sous traitement, elle a fait savoir que « cette année encore, nous les PVVIH [personne vivante avec le VIH], nous avons souffert de rupture de traitement antirétroviral. Face à cette situation, les acteurs communautaires que nous sommes constatons des inégalités dues à des dysfonctionnements et des barrières limitant la prise en charge des patients. Il s’agit notamment de la stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH Sida dans l’espace sanitaire et dans les communautés ».

Selon David Therond, Médecins sans frontières, fait depuis 2003, avec le gouvernement, « une prise en charge médicale et psychosociale de qualité et gratuite à environ 16 000 Guinéens et guinéennes ».

« Cette année, le Fonds mondial a rencontré des difficultés pour atteindre les objectifs fixés pour la reconstitution des ressources dans le cadre du cycle de financement pour les prochaines années entre 2024 et 2026. A-t-il regretté. Les 18 milliards demandés ne seront pas atteints. Alors que les besoins sont accrus et que selon l’ONU SIDA 29 milliards de dollars sont estimés nécessaires d’ici à fin 2025 afin que le monde puisse espérer mettre fin à la pandémie du SIDA comme menace de santé mondiale d’ici à 2030. Ce défi demande aux gouvernements et aux partenaires un engagement fort ».

Abass Diakité, secrétaire général du comité de lutte contre le SIDA a rassuré que « les autorités ne croiseront pas les bras une seconde dans le cadre d’une prise en charge intégrale des personnes vivantes avec le VIH Sida dans notre pays ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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