Dr Ibrahima Kourouma, ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire et son secrétaire général, Mohamed Maama Camara étaient attendus au tribunal de première instance de Dixinn, jeudi 8 décembre. C’est dans le cadre du dossier qui les oppose aux victimes du déguerpissement de Kaporo Rails, Kipe 2 et Dimesse. Les deux anciens cadres du régime d’Alpha Condé sont poursuivis pour « rébellion, destruction de biens privés, bris de clôture et enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonction ».
Aussitôt ouverte, l’audience a été renvoyée pour deux semaines à la demande du ministère public qui a souhaité avoir plus de temps pour mener les démarches d’extraction de l’ancien ministre détenu à la maison centrale pour une autre affaire.
Il faut rappeler qu’à l’audience précédente, les mêmes motifs ont été évoqués.
Pour Me Alpha Yaya Dramé, avocat du collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo Rails, « la personne qui est prévenue est sous mandat de dépôt à la Maison centrale. La dernière fois, le parquet et la partie civile ont sollicité un renvoi pour leur permettre de s’organiser afin d’extraire monsieur Kourouma de sa cellule et permettre sa comparution. Aujourd’hui, avec étonnement, le procureur nous apprend qu’il aurait fait des diligences, qu’il aurait même demandé l’autorisation du juge d’instruction qui a placé monsieur Kourouma sous mandat de dépôt. Qui l’aurait renvoyé vers le procureur spécial. Sauf que peu importe la personne, le parquet ici, il ne dépend pas du parquet spécial de la CRIEF [Cour de répression des infractions économiques et financières]. Les faits pour lesquels il est placé sous mandat de dépôt, ne font pas partie des faits pour lesquels il est cité ici devant le tribunal de première instance de Dixinn », a fait remarquer l’avocat au sortir de l’audience.
Bhoye Barry pour guinee7.com