Lundi 19 décembre, Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, s’est expliqué sur l’utilisation des pickups de l’armée par la police et la gendarmerie lors des manifestations de rue à Conakry.
Selon Mory Condé, il a été interpellé par certains citoyens et conseillers par rapport à l’utilisation des forces de défense et de sécurité dans le maintien d’ordre. C’est pourquoi, « je rappelle que la loi sur le maintien d’ordre qui a été votée par vos prédécesseurs dans cette salle, en ses articles 28, 29 et 30, donne la possibilité au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation de faire recours à la force publique lorsque les forces de police et de gendarmerie ne sont pas en mesure de sécuriser les citoyens et leurs biens. Lors des manifestations, nous sommes dans l’obligation de faire recours aux forces de défense et de sécurité pour venir en appui aux forces de police et de gendarmerie pour le maintien d’ordre ».
Pour lui, « cela dénote également de la faible dotation des services de police et de gendarmerie en moyens de mobilité qui puissent leur permettre d’intervenir. Aujourd’hui, vous avez une ville comme Conakry, où nous avons une population qui avoisine 4,5 millions d’habitants. Les unités de police et de gendarmerie n’ont pas plus de 20 pickups qui sont opérationnels ».
« Donc, quel que soit le nombre d’éléments dont dispose les CMIS, lorsqu’il y a une manifestation, une jupe ne peut transporter que dix personnes au maximum pour aller sur le terrain du maintien d’ordre. Conséquence, même s’il y a manifestation, même s’il y a suffisamment de forces de police pouvant se rendre sur le terrain, s’il n’y a pas de moyens de locomotion, nous sommes obligés de faire recours aux pickups de l’armée de terre, de l’air et de mer pour venir porter assistance aux forces de police et de gendarmerie. C’est pourquoi parfois lors des manifestations, vous allez voir un véhicule c’est mis là-dessus armée de l’air, armée de terre et vous voyez des policiers et des gendarmes à bord », a conclu, Mory Condé.
Bhoye Barry pour guinee7.com