Censure

CEDEAO. Morissanda joue et perd

Morisanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de la junte au pouvoir en Guinée a, avec ses collègues du Burkina et du Mali, demandé à la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO de lever les sanctions qui leur ont été imposées à la suite de leurs coups d’état respectifs.

L’institution suprême de la Communauté a répondu, lors de son sommet extraordinaire en marge de la 36ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie), le 18 février dernier, par un non non diplomatique en décidant de « maintenir les sanctions existantes à l’encontre des trois pays » et d’imposer par ailleurs « une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays ».

Autant dire que notre bouillant ministre des AE a tapé poto, pour parler comme les Nouchi de la Côte d’Ivoire.

La CEDEAO apparemment excédée par des atermoiements des juntes au pouvoir dans la sous-région semble passer à la vitesse supérieure en en invitant « les Nations unies, l’Union africaine et tous les partenaires internationaux à appuyer la mise en œuvre des décisions de la CEDEAO concernant les trois pays ».

Le principe de subsidiarité en diplomatie voudrait que les organisations et pays sollicités par la CEDEAO appliquent à la lettre ses décisions.

Les points de vue harmonisés des diplomates de la Guinée, du Mali et du Burkina à Ouaga (8-9 février) n’ont à bien des égards pas servi à grand-chose.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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