Le procès des médecins accusés d’avoir violé, fait avorter et fait plusieurs interventions chirurgicales sur M’mah Sylla, s’est poursuivi, ce mercredi 22 février au tribunal de première instance de Mafanco. A cette audience du jour, Fatoumata Korka Coulibaly, mère de M’mah Sylla, a été entendue à titre de témoin.
Dans une longue narration, Fatoumata Korka Coulibaly, marchande de profession a relaté comment elle a appris la maladie de sa fille. A la barre, elle a commencé son témoignage lorsque M’mah Sylla, était chez Dr Cissé.
Pendant qu’elle était au chevet de sa fille, selon Fatoumata Korka, « M’mah Sylla, m’a dit, je suis en grossesse. C’est Patrice qui ma enceinté. J’ai dit à Patrice de faire avorter (…). Si tu avais dit ça tu n’allais pas faire l’avortement parce que c’est moi qui t’ai mise au monde. M’mah Sylla, m’a dit maman t’es fâchée ? Je suis sortie dehors en pleurant ».
C’est ainsi, qu’elle décide de demander à Patrice ce qui est arrivé à sa fille. « Patrice m’a dit maman je vais te dire la vérité c’est moi qui ai enceinté ta fille », a dit Fatoumata Korka Coulibaly.
Des jours passaient et M’mah Sylla ne retrouvait toujours pas sa santé à la clinique de Dr Cissé. Vu la détérioration de son état, selon la mère de M’mah Sylla, « son père est intervenu en criant que si Patrice n’envoie pas sa fille à Ignace Deen, il va l’enfermer ».
Selon elle, à l’hôpital Ignace Deen, « les ordonnances c’est Patrice qui les payait ».
« Quand M’mah Sylla est décédée je me suis rendue chez sa grand-mère mais personne ne m’a considéré ni présenté aux autres. Pendant que je pleurais sur les pieds de sa grand-mère, elle m’a piétiné. C’est Moussa Yéro et les autres qui m’ont présenté », a relaté la maman à la barre.
Pendant la confrontation entre dame Fatoumata Korka Coulibaly et Dr Cissé (un des accusés), le ministère public a sollicité auprès du tribunal la requalification de certains chefs d’accusation en des faits de « coups et blessures volontaire ».
Une sollicitation qui a soulevé un débat houleux entre les différentes parties au procès. Les avocats de la partie civile ont soutenu la demande du procureur et les avocats de la défense se sont farouchement opposés.
Ainsi, le juge a mis cette demande en délibéré pour rendre une décision le 28 février prochain.
Bhoye Barry pour guinee7.com