Un contentieux concernant la maison des jeunes de Dixinn centre 1, oppose la jeunesse de la location à un particulier, qui dit être le propriétaire du terrain sur lequel est implanté ledit bâtiment. Des heurts qui ont donné lieu à des arrestations ont éclaté samedi dernier entre jeunes manifestants et des gendarmes, venus déguerpir les lieux.
Ce lundi, les jeunes voulant attirer l’attention du Président de la transition sur l’affaire, ont effectué une marche pacifique. Ibrahima Fatoumata Camara, chef de quartier Dixinn Centre 1, explique cette histoire qui précède sa gestion.
« J’ai trouvé que ce problème était sur le terrain, depuis à peu près 15 ou 20 ans. Quand je suis arrivé, ce particulier est venu dire que c’était pour lui, ce dont je n’étais pas au courant. A ce niveau, on m’avait convoqué au commissariat central de Dixinn pour faire une déclaration. C’est ainsi qu’on m’a envoyé au tribunal de première instance de Dixinn et je fus envoyé à la maison centrale. La population s’est mobilisée pour dire que je ne connaissais pas ce problème de cette maison des jeunes. J’ai été libéré (…) Maintenant le samedi dernier, l’escadron était venu, ils ont pris les jeunes qui étaient dans la maison des jeunes et les ont envoyés. Il y a eu des manifestations, il y a eu du gaz lacrymogène lancé dans les concessions. On a plaidé afin que les jeunes soient libérés. On a obtenu gain de cause. Aujourd’hui aussi, la gendarmerie a donné la commission qu’il faut que les jeunes libèrent les lieux, parce que c’est pour le particulier. On nous a aussi demandé d’approuver par un document juridique que ça appartient à l’Etat. Il y avait deux blancs qui avaient acheté les lieux. Mais compte tenu du contentieux français, les deux sont rentrés et le terrain est resté dans les mains de l’Etat. C’était comme ça, jusqu’à ce qu’on apprenne que les lieux ont été vendus par une dame. »
Il souhaite qu’une issue favorable soit trouvée à cette affaire. « Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide afin que tout le monde soit édifié pour que ce genre de chose s’arrête. Nous ne voulons pas de ça à Dixinn. Quand je suis allé à la déclaration au niveau du commissariat central, le monsieur dit qu’il a le titre foncier et tous les documents qui affirment que le lieu c’est pour lui. Comme c’est la commune qui gère les quartiers, c’est pourquoi moi je viens sur le terrain, prendre deux à trois personnes pour aller à la commune, pour connaître le bien-fondé de cette situation. Nous allons continuer à sensibiliser pour ne pas qu’il y ait la violence. Dans la violence ont ne peut trouver la solution. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com