Censure

Forces Vives de Guinée/ Des faîtières de la société civile dénoncent une appellation « galvaudée »

Pour dénoncer l’inopportunité des manifestations sociopolitiques et la mauvaise utilisation du terme « forces vives », les faîtières de la société civile élargies aux organisations de femmes et des structures syndicales ont faits une déclaration ce mercredi, dans les locaux du stade du 28 Septembre à Conakry.

Dans cette déclaration, Ange Gabriel Haba, secrétaire exécutif du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSC-G), a signifié les points qui les poussent à réagir. « Nous regrettons que le vocable, le discours politique et la façon de revendiquer n’ont toujours pas changé malgré les pertes en vies humaines et les dégâts matériels innombrables. Rappelons à cet effet qu’aucune justice ne peut rétablir à une vie humaine quelque soit le droit dit. Cette façon de revendiquer ne fera qu’empirer la situation et compromettre le déroulement du chronogramme en cours qui peut avoir pour conséquence direct le retard du retour à l’ordre constitutionnel. »

Et de poursuivre : « Nous déplorons le refus délibéré d’une frange de l’espace sociopolitique aux offres de dialogue et qui s’arrogent le droit de parler au nom des forces vives de la nation sans les faîtières de la société civile et organisations syndicales, d’où l’utilisation galvaudée du concept forces vives. Nous rappelons que le concept forces vives a été créé au sein du mouvement social guinéen, qui n’est pas partie prenante au mot d’ordre des marches et tout autre qui va à l’encontre de l’intérêt général » a-t-il poursuivi.

Avant de faire des recommandations à l’endroit de acteurs nationaux et internationaux. « C’est pourquoi, soucieuse du maintien de la paix et de la cohésion sociale en Guinée, nous en appelons au CNRD et au gouvernement de poursuivre leur politique de main tendue à l’ensemble des acteurs sociaux et politiques du pays; intégrer le mouvement social guinéen au cadre de dialogue inter-guinéen, inclusif et permanent; diligenter la tenue du procès de tous les acteurs sociopolitiques; continuer le dialogue avec les institutions sous-régionales, régionales et internationales. Aux organisations sous-régionales, régionales et internationales, de privilégier le dialogue avec les autorités guinéennes; soutenir, le chronogramme de la transition. Aux partis politiques : de rejoindre le dialogue inter-guinéen, inclusif et permanent; observer une trêve générale de manifestation sociopolitique sur les voies publiques durant les 24 mois de la transition, conformément à la résolution 26 du cadre de dialogue inter-guinéen inclusif et permanent. Aux organisations sociales : de privilégier la paix et la cohésion sociale. Aux parents : assurer le maintien des enfants à la maison pendant les marches politiques. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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