Le Réseau Environnement Bauxite (REB) a tenu son assemblée générale ce jeudi 02 mars, dans un réceptif hôtelier de Conakry. Créé en 2018, ce réseau qui œuvre dans la préservation de l’environnement dans le cadre de l’exploitation pendant et après la valorisation de la bauxite, est composé de six sociétés minières : CBG, GAC, AMR, SMB, BELAIR mining et AMC.
Au cours de cette assemblée générale annuelle présidée par la chambre des mines, Il a été question pour le bureau exécutif sortant d’exposer son bilan des actions menées de 2021 à 2022 et de présenter les perspectives de l’exercice 2023-2024.
Aissatou Bobo Diallo, Présidente du REB et conseillère environnementale à la CBG a indiqué que le plan exécuté par son équipe comporte quatre (4) axes stratégiques : « la cogestion du paysage terrestre et maritime, la gestion intégrée des déchets, le flux migratoire et le partage d’expériences, des données et la production des guides et manuels », qui ont pu mener à des résultats tels que : « huit (8) têtes de sources sont en reboisement dans les préfectures de Boké et de Télimélé avec près de 20 000 plants d’espèces locales, un manuel de la réhabilitation minière a été élaboré, plus de 2000 personnes sensibilisées sur la conservation de la biodiversité, le rôle des acteurs sur la gestion de la biodiversité. »
Ces actions selon elle, ont été possibles grâce à la contribution des entreprises membres au budget, de la chambre des mines et la subvention de la DGQD. Cette synergie a permis de mobiliser plus de 100 000 dollars US.
Avant de s’étendre sur les perspectives pour le plan d’action 2023-2024. « Le REB entend relever les défis comme l’extension du REB à l’échelle nationale, la mise en œuvre des 4 axes ci haut qui sont composés de 12 objectifs en 2023 et 8 Objectifs en 2024 en vue d’atteindre, la mise à disposition des plans de gestion intégrée du paysage, des déchets et flux migratoires aux entreprises minières et aux parties prenantes »
L’occasion a été mise à profit par les chambres des mines guinéenne et libérienne, pour signer un protocole d’accord de collaboration.
Après avoir félicité le REB, Ismaël Diakité, président de la chambre des mines de Guinée, les a invité à : « une extension du concept et de l’approche du REB à Kindia, Siguiri, Dinguiraye, Mandiana, Beyla, Kérouané et Lola pour que les opérations de recherche et d’exploitation se fassent dans le respect des normes et standards sociaux, environnementaux et humains. »
Appréciant les actions du REB à juste titre, le président de la chambre des mines du Libéria, Amara Kamara a expliqué les raisons de la signature du protocole avec la Guinée. « Pour moi la Guinée a une longue histoire dans les mines. Elle est frontalière avec le Libéria, donc il était opportun pour moi de venir m’associer à la chambre des mines de Guinée afin de travailler ensemble, voir dans quelle mesure les deux pays peuvent contribuer à réduire les impacts environnementaux ».
Réalisé par le centre d’étude et de recherche en environnement (CÈRE), le manuel de réhabilitation et de restauration minière durable dans la région de Boké a été présenté aux participants.
N’Faly Camara, l’inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Boké, représentant son ministère de tutelle à invité le REB à, « faire face aussi aux questions de pollution dans les milieux récepteurs ».
Oulaba Diakité du bureau de stratégie et de développement au ministère des Mines, n’a pas tari d’éloges. « Si aujourd’hui la chambre des mines en collaboration avec la REB a eu l’initiative d’anticiper cette activité de protection de l’environnement avant même l’Etat, c’est une situation salutaire ».
Prenant part à l’événement au nom du PNUD, Ousmane Bokoum, a réitéré l’engagement de son institution à accompagner les actions du REB.
L’assemblée s’est soldée par la validation du rapport du plan biennal 2023 et 2024 et le renouvellement du bureau a été remis à une assemblée extraordinaire.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
