Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, prend la tête du comité interministériel de coordination et de pilotage (CIPC) du programme décennal de l’éducation en Guinée (ProDEG). Il remplace Guillaume Hawing, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.
La cérémonie de prise de fonction a eu lieu, vendredi 10 mars à l’Institut national de recherche et d’Action pédagogique (INRAP). Outre le président entrant, les différents secrétaires généraux des ministères en charge de l’éducation et leurs cadres étaient présents à cette cérémonie. Pour des raisons de santé, le président sortant était absent.
Dans son discours de circonstance, Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a déclaré que son prédécesseur lui a laissé « une note pour m’indiquer les défis majeurs que j’aurai dans la coordination interministérielle. Monsieur le ministre estime que la poursuite et le renforcement du dialogue sectoriel entre les acteurs du système à travers la tenue des instances de coordination de pilotage est à maintenir; l’allègement du circuit de la dépense au niveau du BASE [Budget d’affectation spéciale] en vue d’améliorer le taux d’absorption est à encourager; l’incitation d’une synergie d’action entre les acteurs de la chaîne d’exécution du BASE FCE, DAF, BSD, PRMP, etc., est à encourager; la mise à disposition des locaux du secrétariat technique de coordination du pilotage pour lui permettre de jouer pleinement son rôle est à poursuivre ou à matérialiser et le renforcement des capacités et de transfert de compétences des dispositifs d’assistance technique au service en charge de l’éducation et de la formation est à poursuivre. Je tiens donc, à le rassurer, à rassurer l’ensemble des équipes que ces points cités font déjà partie des chantiers que nous allons ouvrir très bientôt », a-t-il promis.
Selon lui, il n’est pas là « pour faire un discours formel, je suis là pour vous dire combien de fois ce programme est important pour le système éducatif. Le programme décennal fait partie de l’ADN de la colonne vertébrale même de notre système. Tout ce que nous avons pensé, tout ce que nous voulons mettre en place, se trouve à l’intérieur de ce programme. Si nous accélérons sa mise en œuvre, nous sortons des générations de la précarité. Pendant que nous faisons des discours, il y a des écoles qui n’ont pas d’équipements, il y a des écoles primaires qui n’ont pas de toit, il y a des enfants qui n’ont pas d’ouvrages ou de matériels, il y a des enseignants qui ne sont pas bien formés ».
C’est pourquoi, « nous devons accélérer la mise en œuvre du ProDEG et pour cela, nous devons faire d’abord le devoir de maison en tant que ministère. La première chose à faire c’est de faire en sorte que toute les parties prenantes, tous les acteurs qui travaillent dans nos ministères et qui bénéficient du ProDEG puissent avoir les capacités à élaborer, à mettre en œuvre et à reporter des activités. Et ces activités ne souffrent aucunement de corruption, que ces activités aillent directement vers les bénéficiaires et que ces activités puissent être visibles afin que l’on puisse montrer ce que nous savons faire », a mentionné le ministre.
Bhoye Barry pour guinee7.com