François Louceny Fall, l’une des victimes du procès des événements du 28 Septembre est passé pour la deuxième fois à la barre, mercredi. Il a accusé Marcel Guilavogui, l’un des accusés de ce procès, d’être celui qui les -lui et d’autres leaders politiques-, a agressés le 28 septembre 2009.
Pour Me David Béavogui, l’un des avocats de Marcel, ceci est un complot contre son client. « Il aurait même bien fait de s’abstenir de comparaître, parce que sa déposition confirme et conforte la thèse du complot. Vous vous rappelez que messieurs François Louceny Fall, Mouctar Diallo, Sidya Touré et autres, excepté Elhaj Cellou Dalein Diallo, ont bénéficié du régime Alpha Condé. C’est leurs parts du butin du complot qu’ils avaient organisé, planifié et fait exécuter par M. Aboubacar Toumba Diakité. Donc en déclarant tout ce qu’il n’a jamais dit dans son procès-verbal, tout ce qu’il n’a jamais dit dans ses livres qu’il a lui-même écrits avant ce procès. Nulle part dans ses livres, il n’a parlé du capitaine Marcel. Dans sa déposition, il n’a parlé du capitaine Marcel », a-t-il fait remarquer.
Selon lui, « Mouctar Diallo, dans sa déposition devant les juges n’a jamais parlé du capitaine Marcel Guilavogui. Il a dit, à la clinique Ambroise Paré, on a été empêché par je ne sais qui. Je ne sais qui suppose qu’il ne connaissait pas la personne. Et imaginez-vous, il a été auditionné 4 ans après les événements. C’est seulement à la veille du procès, qu’on a vu M. Mouctar Diallo tenir une autre version de sa déposition sur sa page Facebook officielle. Ce qui veut dire qu’il y a eu une concertation frauduleuse entre partie civile et accusés. La victime est tombée amoureuse. Elle a été séduite par son bourreau ».
Des propos écartés par Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile, qui a d’abord dénoncé, « la méthode par laquelle les questions sont posées. On a l’impression qu’il s’agit d’un accusé or il s’agit d’une partie civile qui a répondu de façon cohérente à toutes les questions qui ont été posées ».
Selon lui, les propos de François Louceny Fall sont sans équivoque. « Il n’y a aucune contradiction entre les propos qu’il a tenus ici et ceux qui ont été tenus devant le cabinet d’instruction. Ce n’est qu’une suite logique de sa déposition et il a pleinement le droit d’apporter d’autres éléments qui n’ont pas été pris en compte pendant la phase d’enquête. Nous nous avons foi au récit qu’il a fait et dans sa narration, il a expliqué réellement tout ce qui s’est passé », a-t-il soutenu.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com