Le Président fondateur du club de première division guinéenne SOAR Academy, Almamy Saidou Sylla a accordé un entretien grandeur nature à un journaliste de Guinée7. Ils ont abordé les sujets liés à la normalisation en cours depuis plus d’un an, ses ambitions pour briguer la tête de la feguifoot, les guerres de positionnement, d’intérêts et d’égos au sein du football guinéen.
Bonjour Président. Le 30 avril prochain marque la fin du second mandat du CONOR. En tant que Président de club, vous vous attendez à quel type de scénario ?
Bonjour Alpha. Honnêtement je ne comprends pas trop le mode de fonctionnement de la FIFA face aux CONOR Africains, car chaque cas est traité différemment, donc je ne m’attends à rien. Il y a plusieurs options, soit ils sont prolongés avec les mêmes membres, soit ils sont prolongés avec de nouveaux membres, ou on organise l’assemblée élective pour l’adoption des textes. Je ne m’attends à rien de particulier. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’attends la décision de la FIFA pour m’adapter, réagir et réévaluer comment m’y prendre pour la suite afin que notre football fonctionne dans les normes.
La normalisation prend du temps. Pour vous, comment pourrait-on sortir de cette situation ? Nous avons vu des médiations même du ministère des sports qui coincent.
La normalisation prend du temps, car tout le monde n’a pas le même objectif. Il faut d’abord que tous les acteurs impliqués aient le même objectif, c’est à dire comment faire en sorte que le football guinéen rayonne à l’international. Il faut aplanir les débats et les orienter vers les projets et non vers des personnes. On n’est pas là pour que tel soit élu ou qu’un autre ne soit pas élu. Il faut que d’abord notre objectif soit de sortir de la normalisation et tout le reste on pourra le mettre en place.
Le CONOR doit se focaliser sur comment faire en sorte qu’il parte rapidement et il faut que les acteurs du football acceptent le départ rapide du CONOR. Certains bénéficient de la présence du CONOR donc retardent les choses et il faut que l’on arrête cela. Les textes aussi ne peuvent pas être adaptés spécialement pour un groupe, car tant que ça sera le cas, les membres statutaires les rejetteront et les membres statutaires ont montré leur ouverture d’esprit en acceptant le débat et la médiation du ministère. En tant que membre statutaire on veut récupérer notre football et évoluer afin que l’on retrouve le toit de l’Afrique et pourquoi pas du monde. On peut être une référence en bien aussi et non toujours être la référence du ridicule.
En cas de consensus, vous adopterez quelle posture ? Vous étiez candidat à la vice-présidence lors de l’échéance précédente.
Je suis candidat au poste ou je pense que je peux apporter. Quand il y aura un consensus j’évaluerai les différentes candidatures et à partir de là, je prendrai ma décision. Je pourrais encore me présenter comme Vice-Président si je vois que les candidats pour la présidence ont plus de mérites que moi et qu’ils peuvent apporter plus pour le football que moi. Mais si je vois que je suis le meilleur candidat pour la présidence je viserai ce poste là.
Si vous visez la présidence lors du prochain congrès, pourquoi votre profil est le meilleur ? Pour quelles raisons vos pairs doivent avoir confiance en vous ?
Je veux que le football guinéen avance et je pense être le candidat le plus approprié de par mon expérience abritée dans un corps encore jeune et apte. Le seul défaut de la jeunesse est le manque d’expérience mais dans mon cas, je suis le plus jeune mais je suis en même temps l’un des plus expérimentés avec un parcours dans le football qui m’a mené de dirigeant d’un club informel à dirigeant de la ligue guinéenne de football professionnel, sans sauter une seule étape. A part cela, j’ai du vécu dans le privé et j’ai un bon cursus scolaire aussi tout en étant parfaitement bilingue.
En mettant tout ça de côté, le plus important est que j’ai la confiance et le soutien de mes pairs qui me veulent pour diriger le futur de la Feguifoot. Je ne pourrai jamais assez les remercier d’être venus me voir chez moi et me demander de me présenter et je suis convaincu d’y arriver car malgré la réticence au début de mon père, j’ai reçu sa bénédiction. La seule condition qu’il m’avait donnée, c’est de ne pas être un suiviste mais un leader digne et honorable, une promesse que je compte honorer.
Merci Président
Merci pour l’opportunité !
Alpha pour Guinée7
