Les permis de travail biométrique pour les étrangers est désormais effectif en Guinée. Ce mercredi 10 mai à l’occasion d’une conférence de presse, Alpha Bacar Barry, Ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi (METFPE) a annoncé la délivrance de ce document.
Pour obtenir le permis, le demandeur doit présenter un contrat de travail, un certificat médical, le ou les diplômes, le casier judiciaire, une attestation de travail. Elle a une durée de validité d’un an avec une possibilité de renouvellement. Le prix du permis varie en fonction des catégories. Permis (A) cadre : 3000 dollars ; Permis (B) agent de maîtrise : 2000 dollars et Permis (C) : 1200 dollars.
« Ces permis de travail sont destinés aux étrangers parce que j’ai lu un peu sur les réseaux sociaux que les Guinéens, donc, nos compatriotes sont également concernés. Ces permis de travail sont destinés aux étrangers », a précisé, Mamadou Hassimiou Souaré, Directeur Général adjoint de l’Agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE).
Avec cette carte biométrique, l’AGUIPE sera en mesure « de faire un suivi, d’avoir des statistiques et donc, des prévisions en ce qui concerne la main d’œuvre étrangère. On ne peut promouvoir l’emploi pour les Guinéens que si on a une idée très claire sur le nombre d’étrangers qu’il y’a sur le territoire national », mentionne Hassimiou Souaré.
Pour Alpha Bacar Barry, ministre METFPE, plusieurs raisons ont prévalu pour procéder à la biométrie du permis de travail en Guinée. « La première c’est pour sécuriser ce titre et cette valeur parce que c’est un objet qu’utilise l’Etat pour mobiliser des recettes. La deuxième chose, c’est de pouvoir permettre aux travailleurs étrangers vivant chez nous de travailler en toute sérénité et d’éviter tout ce qui est harcèlement, tout ce qui est désagrément lié au contrôle et à l’évaluation des permis de travail. Troisièmement, c’est pour permettre aux entreprises étrangères vivant chez nous de respecter scrupuleusement le code du travail qui exige pour une entreprise qui évolue chez nous et emploie des étrangers non nationaux de l’espace CEDEAO, d’acquérir des permis de travail pour certaines positions. Quatrièmement c’est pour sécuriser les recettes de l’Etat. Depuis longtemps, les recettes issues des permis de travail ne sont pas tracées. Elles ne sont pas évaluées et on ne sait pas quelle est la contribution de l’AGUIPE par exemple à l’assiette fiscale ou aux recettes fiscales de Guinée. Et en dernier lieu ce qui est très important pour nous, c’est la digitalisation de l’ensemble du processus… », a expliqué Alpha Bacar Barry.
Bhoye Barry pour guinee7.com