Le bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Guinée a procédé, mardi 9 mai 2023, au lancement d’un atelier de formation des formateurs sur la prévention, l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuel. Cet atelier vise à outiller les futurs formateurs sur la sensibilisation par rapport à ces pratiques.
Cette formation se déroule dans un réceptif hôtelier de Coyah, cinquantaine de KM de Conakry, du 9 au 11 mai 2023.
Le représentant de l’OMS en Guinée, Dr Jean-Marie KIPELA a donné le principal objectif de cette session de formation : « Il est mieux de sensibiliser tous les partenaires qui collaborent avec l’Organisation Mondiale de la Santé pour qu’on puisse éviter la survenue de ces abus au niveau des communautés, des institutions, et qu’on puisse assainir le milieu du travail pour avoir un environnement exempt de ces pratiques, un environnement propice, un environnement respectueux, digne de travail. »
Dr Dramou Bernadette, point focal au niveau du Bureau de l’OMS en Guinée et également chargée de la formation a évoqué les thèmes qui vont être vulgarisés : « la formation que nous allons faire porte sur la formation des formateurs de l’ensemble des cadres venus des différents départements ministériels mais également du système des nations unies qui va se focaliser sur la définition des termes liés aux abus, à l’exploitation et aux harcèlements sexuels particulièrement dans le milieu du travail mais également au sein des communautés que nous servons. Nous allons également aborder les thèmes liés à tout ce qui concerne un peu le pouvoir et les privilèges que certaines personnes ont par rapport à leur service et de voir comment elles peuvent mettre ça en œuvre sans en abuser. Ensuite nous allons parler des approches qui sont centrées sur les victimes, comment est-ce qu’il faut faire pour que les victimes soient bien prises en charges sur tous les plans. Ensuite on va essayer de travailler sur le mécanisme de notification pour aider à ce qu’on puisse identifier les cas mais on va aussi mettre le focus beaucoup plus sur les obstacles que les victimes peuvent rencontrer lorsqu’elles veulent porter plainte pour abus, exploitation ou harcèlement sexuel. »
Pour la capitaine Adama Hawa Bah, point focal et directrice du Genre et de l’Equité au ministère de la Défense nationale, cette formation revêt un avantage particulier. « L’OMS a demandé à tous les départements de nommer des points focaux pour pouvoir mieux gérer et prévenir l’exploitation et les abus dans le milieu du travail et partout. Déjà ce n’est pas la première, nous sommes dans la lutte contre les violences sexuelles et l’exploitation sexuelle, on fait des préventions au sein des forces armées. À l’issue de cette formation, nous allons intervenir dans nos différents départements puisque toutes les institutions qui sont présentes en Guinée, on a travaillé avec elles pour prévenir ces violences. On a des brigades, des commissariats qui s’occupent aujourd’hui de la procédure de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre dans sa globalité. L’OMS a des points focaux au niveau des départements et c’est une façon de prévenir et dénoncer les cas de violences et de renforcer nos capacités. Quand on quitte ici on va restituer, on va élargir les connaissances, surtout pour moi dans les forces armées, sur toute l’étendue du territoire, ça me rend très heureuse parce que ça renforce mes capacités », a-t-elle expliqué.
Conformément à sa vision de la stratégie de prévention de l’exploitation des abus et du harcèlement sexuel et mesures destinées à y remédier à l’horizon 2022‐2025, pour la région africaine, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) veille à créer un environnement où chacun est traité avec respect et dignité. C’est dans cette logique que l’organisation a adopté une politique de tolérance zéro à l’égard de ces pratiques et de l’inaction face à celles-ci.
Alpha Ibrahima Bah pour guinee7.com