Dans le monde des experts autoproclamés de la haute technologie, notre Guillaume Hawing, ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, se positionne fièrement comme un fervent amateur de gadgets. Selon ses dires, il a équipé les centres d’examens de caméras dernier cri et de codes QR ultra-secrets pour une surveillance à distance. Il semble cependant que ses gadgets extraordinaires aient omis de détecter un énorme couac qui risque de pénaliser de nombreux candidats du BEPC, terminé mercredi dernier.
En effet, dans de nombreux centres, une grande partie des candidats n’ont pas pu correctement traiter l’épreuve de mathématiques, car les surveillants, généralement des instituteurs, ont pris un temps précieux pour recopier laborieusement le sujet sur le tableau noir. « Le temps imparti était presque écoulé quand ils ont enfin fini d’écrire le sujet au tableau, avec de nombreuses erreurs », se plaint amèrement un candidat de la banlieue de Conakry, soutenu par une horde d’élèves, ce mercredi.
Et ce n’est pas la première fois. « L’année dernière, dans notre centre à Tombolia, nous n’avons pas pu traiter la chimie. La dame a passé son temps à recopier le sujet jusqu’à dix minutes avant la fin de l’épreuve », se rappelle une candidate qui retente sa chance cette année.
En toute franchise, il serait préférable que le ministre Guillaume se concentre davantage sur la formation des enseignants, des surveillants ; bref sur la qualification de l’enseignement plutôt que de s’extasier devant ses gadgets futuristes. Transformer les centres d’examens en camps militaires, où l’atmosphère n’inspire pas confiance aux candidats, n’est pas la meilleure solution.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com