L’affaire de l’ancien premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, était devant la chambre de jugement de la CRIEF, lundi, 19 juin. Contrairement aux précédentes audiences, les avocats de l’ancien premier ministre étaient présents.
À l’entame, le procureur spécial, Aly Touré, a confié au juge que l’absence de Kassory est due à de la « mauvaise foi ». Avant de soutenir que l’accusé « ne veut pas comparaître à votre audience ».
Il s’est appuyé sur les écrits faits par Ibrahima Kassory, dans lequel ce dernier dit ne pas vouloir comparaître. Selon lui, la lucidité de l’accusé dans ses écrits prouve à suffisance que ce dernier ne veut pas comparaître. À cet effet, le procureur spécial a rappelé à la cour qu’elle pouvait juger Kassory même en son absence. Il a, à cet effet demandé à la cour d’ « activer cette option ».
La partie civile à son tour a rejoint le parquet. D’après Me Amadou Baben Camara, « c’est un défi que ce monsieur lance à la justice guinéenne », en disant qu’il ne va pas se faire juger comme s’il était au-dessus de la justice.
Me Dinah Sampil en prenant la parole, a annoncé que la décision prise par le juge à la dernière audience, c’est-à-dire la comparution de son client et de son médecin, n’a jamais été signifié à ce dernier. Il a dit que le procureur n’a fait aucune diligence pour faire comparaître Kassory et son avocat.
A ce niveau, le procureur a fait objection en faisant remarquer que les avocats de Kassory ne pouvaient prendre la parole en l’absence de leur client qu’ils accompagnent, mais ne le représentent pas.
Après, avoir écouté les différentes parties, le juge, Francis Kova Zoumanigui, a renvoyé l’affaire au lundi 26 juin 2023, pour faire comparaitre Ibrahima Kassory Fofana et son médecin.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
