Houra ! Le mythique Hafia retrouve la tête du championnat ! C’est incroyable, 38 ans après le dernier sacre des Vert-Blanc, et grâce à l’homme d’affaires Kerfalla Camara « KPC » qui a repris les rênes du club il y a un peu plus d’une décennie. Les supporters sont en transe, mais pas seulement eux !
Cette victoire réveille des souvenirs des années 70, quand le Hafia jouait les premiers rôles sur le continent, après avoir décroché par trois fois le graal en coupe d’Afrique des clubs champions (renommée aujourd’hui ligue des champions).
Bravo donc aux héritiers des grands noms comme Chérif Souleymane, Petit Sory, Papa Camara, Maxime et tout le toutim !
Et vous avez dû le deviner, les fans n’ont pas célébré avec le « We are the champions » de Freddie Mercury et Queen, mais certainement, pour ceux qui étaient sortis des langes puisque ça date quand même, avec des airs de « Bilado » de l’incomparable Sory Kandia Kouyaté ou « Ça va là-bas » de Djeli Fodé.
Faut le dire, leur retour au sommet, tout comme la bataille acharnée livrée par les joueurs et l’encadrement pour y arriver, pourrait un peu redistribuer les cartes dans le foot local. Notamment en mettant fin à l’hégémonie du Horoya, qui a régné sans partage sur le championnat guinéen de ligue 1 ces huit dernières années.
D’aucuns pourraient même y percevoir le signe d’un renouveau pour le football guinéen, qui ne s’est pas vraiment distingué depuis la fin de l’épopée du Hafia et du Syli national des années 70.
En effet, depuis le triplé de 1977, les finales perdues en 1978 par le club face au Canon de Yaoundé et l’équipe nationale à la CAN de 1976, le bilan n’est pas des plus reluisants. Même pas une finale en ligue des champions ou en coupe de la CAF. Pas plus avec le Syli national senior, qui depuis n’a pas gagné un seul match à élimination directe dans une CAN ! Zéro titre continental toutes catégories confondues !
Mais bon, même s’il ne faut pas se faire d’illusions, on peut toujours rêver non ?
Si les représentants du pays dans les prochaines campagnes africaines parviennent à se hisser en phase de groupe, on pourrait se frotter les mains et penser que ça progresse vraiment.
En attendant d’en avoir le cœur net, sans faire le rabat-joie on peut tout de même se poser la question.
Est-ce le Horoya qui a juste fait remonter tout le reste du troupeau vers le haut ? Ou alors c’est le club de Matam qui a chuté et entraîné tout le monde vers le bas ?
En tout cas la déculottée face au Simba de Tanzanie (7 à 0) en ligue des champions, le 18 mars dernier, sonne comme une alerte…