Les surveillants pénitentiaires ont entamé, hier, une grève sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui a paralysé les procès dans les différents cours et tribunaux du pays. Car aucune extraction ni de réception de prisonniers n’a été possible.
Du coup, les procureurs ont rencontré, ce maillon important de la chaîne judiciaire pour négocier, afin qu’Ils permettent la tenue notamment du procès des événements du 28 Septembre. Sans succès.
A la tête de ses collègues, le Sous-lieutenant, Mamady 2 Camara, président de la commission de suivi et de discipline du personnel de l’Administration pénitentiaire et des régisseurs à la prison civile de Gueckedou, a affirmé qu’il s’agit, d’ « une grève à durée indéterminée, jusqu’à la satisfaction de nos points ».
la signature de l’arrêté conjoint accordant des primes et indemnités conformément au statut particulier du personnel pénitentiaire. Tout le problème repose sur ça. Pourquoi ces gens-là refusent d’appliquer ce statut particulier qui est signé depuis le 31 octobre 2016. Aujourd’hui le ministre de la Justice et des Droits de l’homme me dit que cet accord n’a pas de valeur
Ces points sont : « le non-respect de l’accord signé depuis le mois de juin passé. Et nous voulons que cet accord soit respecté. Il y a au moins 6 points que nous avons demandés lors de la dernière grève : la finalisation des démarches pour l’acquisition des moyens logistiques pour les établissements pénitentiaires ; l’engagement de 135 bénévoles qui ont déjà fait la formation commune de base. Nous sommes sortis de camps depuis le 23 Septembre 2022, jusqu’à maintenant ces enfants-là ne sont immatriculés. Donc, nous demandons immédiatement et sans délai leur intégration à la fonction publique. L’augmentation de 500 mille sur le salaire de chaque agent en guise de compensation du ravitaillement en riz ; la signature de l’arrêté conjoint accordant des primes et indemnités conformément au statut particulier du personnel pénitentiaire. Tout le problème repose sur ça. Pourquoi ces gens-là refusent d’appliquer ce statut particulier qui est signé depuis le 31 octobre 2016. Aujourd’hui le ministre de la Justice et des Droits de l’homme me dit que cet accord n’a pas de valeur ; que les anciens ministres nous ont trompés, que cette commission est bafouée, ont montrera à l’opinion nationale et internationale que chaque groupement a une organisation. Nous sommes paramilitaires. On ne grève pas. Mais on demande notre droit et le droit s’arrache », a-t-il fait savoir.
A cela, il ajoute la réhabilitation de leurs collègues suspendus : « Il n’y a même pas de prison en Guinée (…) Il y a évasion, on culpabilise le régisseur ou les gardes, on les sacrifie. Nos amis incarcérés suite à des évasions doivent être libérés… Et nous demandons la reprise de ceux qui sont suspendus depuis des mois. »
Leur moyen de pression, c’est l’arrêt de tous mouvements dans les structures pénitentiaires. « On ne reçoit pas ; y a pas d’extraction ; il n’y a pas d’ordre de mise en liberté que ce soit provisoire, définitive ou sous contrôle judiciaire. Mais celui qui finit sa peine, on établit un certificat d’extraction de peine d’emprisonnement signé par le régisseur. L’intéressé est libéré. Parce que la liberté n’a pas de prix », a-t-il signifié.
Pour tout dire, les surveillants pénitentiaires ne veulent reprendre le service que si les accords signés sont appliqués.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com