La mort du jeune Alpha Boubacar Diallo, 18 ans, il y a une dizaine de jours à l’hôpital régional de Labé défraie toujours la chronique. Pour cause, la famille du jeune homme pointe du doigt, le service de vaccination de la direction préfectorale de la Santé de Labé, qui lui aurait administré simultanément deux vaccins. Le premier, contre la fièvre jaune et le second, contre la COVID-19.
Invité ce jeudi chez nos confrères de la radio Espace Foutah, l’inspecteur régional de la Santé de Labé, le docteur Kassié Fangamou, a rejeté les accusations de la famille. « Lorsque l’acte s’est produit, je n’étais pas là. Mais dès mon retour, je me suis rendu à la DPS pour savoir ce qui s’est réellement passé. La dame qui a administré le vaccin au jeune m’a rassuré de lui avoir administré que le vaccin contre la COVID-19, Johnson. Je me suis rendu à la clinique où le jeune a été reçu en premier ; là, j’ai compris qu’il avait été reçu pour des céphalées. Il est interdit d’administrer deux vaccins à une personne à la fois. J’ai confiance en ce que mes agents me disent», a signifié le premier responsable de la Santé dans la région, qui a ajouté qu’une mission quitte Conakry pour Labé afin d’élucider le cas, même si la victime a déjà été enterrée.
Cette déclaration de l’inspecteur régional de la santé de Labé, n’a pas été du goût de la famille. « C’est avec beaucoup de regret que nous avons suivi, la sortie de monsieur l’inspecteur régional de la Santé de Labé, notre fils n’avait pas de problème de céphalées contrairement aux déclarations de M. Fangamou, plutôt le jeune voulant se rendre au Sénégal, est allé à la DPS pour prendre un vaccin contre la fièvre jaune. Arrivé à la DPS, une certaine madame Kaba lui a demandé de prendre en même temps le vaccin contre la COVID-19, c’est alors qu’elle lui a administré les deux vaccins à la fois, le 7 Juin dernier. Depuis qu’il s’est retourné à la maison, les plaintes se sont multipliées il avait parfois des vertiges. Trois jours après, le 10 juin, il a fait une crise et était dans le coma, c’est ainsi qu’il a été admis dans une clinique, la plus proche. Là, nous avons informé les infirmiers qu’il a reçu deux vaccins à la fois et depuis, il ne se sent pas bien, c’est ainsi que madame Kaba de la DPS est venue. Le petit a été conduit à l’hôpital régional de Labé où il est décédé. Il a été enterré, mais si les autorités sanitaires essaient de dire autre chose, autre que ce qui s’est réellement passé dans cette affaire, la famille va se réuni et prendre une décision», a expliqué Mamadou Aliou Sampiring Diallo, oncle paternel du défunt.
Certaines personnes qui avaient accompagné le jeune à la DPS pour la prise du vaccin jurent que la victime a bien reçu deux vaccins à la fois. Et que l’infirmière aurait antidaté sur le carnet la prise d’un des vaccins.
A rappeler que la victime a été enterrée sans autopsie.
Sam Samoura pour Guinee7.com