Michel Kamano, Jin Sun Cheng et Zenab Camara, co-accusés de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, étaient présents devant la chambre de jugement de la CRIEF, jeudi dernier.
Sur l’absence du principal accusé dans cette affaire, le substitut du procureur, Mamadi Lazare Bauret, a confié au tribunal que l’extraction de Amadou Damaro Camara, « n’a pas été possible grâce à la grève dans le secteur. Cela ne nous a pas permis d’extraire monsieur et faire aussi que son médecin l’assiste pour dire à la cour pourquoi monsieur Amadou Camara ne vient pas devant la barre ».
Il a par ce fait rassuré que le médecin et le prévenu lui-même se présenteront à la barre à la prochaine audience. Il parait que l’état de santé de Damara commence à s’améliorer !
A la suite de cela, la partie civile représentée par Me Amadou Baben Camara, a rappelé au juge que l’accusé Jin Sun Cheng, devait produire des documents comme le contrat qu’il a signé avec l’Assemblée nationale ; le devis et son rapport médical qui devait être traduit du chinois au français.
Me Rafi Raja, avocat de M. Cheng, a tout d’abord fait remarquer que son client n’a pas pu assister au transport judiciaire. Avant d’affirmer que le devis a été mis à disposition. Pour le contrat, il a souhaité qu’un petit délai leur soit accordé pour le produire. Pour le rapport médical, le juge l’a invité à le produire en version française.
La partie civile a aussi rappelé au juge le fait que la banque centrale devrait faire la situation du compte de l’assemblée nationale. A cet effet, le juge a fait savoir que « le gouverneur a dû recevoir. Mais on va lui donner juste cette semaine. Nous tenons compte des lourdeurs administratives. Dépassé cela, on va voir si on peut lui faire une injonction ».
Ensuite, le juge, Francis Kova Zoumanigui, a fait cas du rapport médical de Michel Kamano, qui sollicite une autorisation exceptionnelle de sortie du pays pour des raisons sanitaires.
Pour appuyer cette demande, l’avocat de Michel Kamano a invité Dr Patrice Tolno, médecin traitant de Michel Kamano à la barre. Ce dernier a confirmé que l’accusé a effectivement besoin de se faire soigner hors du pays.
Questionné sur cette sortie, ni la partie civile ni le parquet ne se sont opposés.
Le juge a donc autorisé Michel Kamano à sortir du pays pour une durée n’excédant pas 31 jours, comme demandé par ce dernier. Et a renvoyé l’affaire au 3 juillet prochain.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com