Censure

Conakry/ Un des producteurs du concert de Gims condamné par la justice guinéenne

Le concert raté du rappeur français GIMS au stade Petit Sory de Conakry, le 29 avril 2023, continue à transporter son lot de mésaventures. Après le fiasco (absence remarquée du public), le promoteur culturel Amadou Diallo alias ‘’Zam’’, qui dirige la structure MLZ qui a co-organisé l’événement avec MLP, a été condamné ce mercredi pour « abus de confiance » à 12 mois de prison (dont 6 avec sursis) et au paiement d’une forte somme d’argent.

Pour financer le concert de Gims, Zam avait contracté un montant de quatre-vingt-dix mille dollars (90 000 $) auprès de Mohamed Touré, en promettant à ce dernier de lui rembourser le montant emprunté plus 250 millions GNF comme intérêts.

Le concert a malheureusement été un échec total pour les organisateurs. Et Zam était dans l’incapacité d’honorer son engagement. C’est ainsi que le sieur Mohamed Touré, a décidé de porter plainte contre Zam pour « escroquerie et abus de confiance ».

Ce mercredi 12 juillet, le tribunal de première instance de Kaloum a rendu son verdict dans cette affaire. Dans l’énoncé, le juge Ibrahima Diallo a déclaré Amadou Diallo alias Zam « non coupable du délit d’escroquerie à lui reproché ».

Par contre, sur l’abus de confiance, le juge « déclare le prévenu coupable du délit d’abus de confiance. Pour la répression, le condamne à douze mois d’emprisonnement dont six mois assortis de sursis et au paiement de cinq millions GNF d’amende ».

Sur l’action civile, le tribunal « déclare Amadou Zam Diallo responsable du préjudice subi par Mohamed Touré. En conséquence, le condamne à payer à la victime des sommes de 90 000 dollars et 250 millions de francs guinéens. En outre, ramène les dommages et intérêts raisonnables pour caution, et condamne Amadou Diallo au paiement de 50 millions GNF de dommages et intérêts ainsi qu’aux dépens ».

Après que le juge ait statué, Me Antoine Pépé Lamah, avocat de la défense a annoncé qu’il fera appel de cette décision. Il estime que cette affaire est une affaire civile et correctionnelle. « Nous ne sommes pas prêts à croiser les bras », a-t-il lancé.

De son côté Me Abdourhamane Dabo, soutient que la justice a été rendue à son client. « C’est le droit qui a triomphé même si quelque part, parce que notre procédure c’était par rapport à l’escroquerie et l’abus de confiance mais vous venez de constater avec nous que le tribunal nous a débouté au délit d’escroquerie et a retenu Le délit d’abus de confiance à l’encontre du prévenu » s’est-il réjouit.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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