Après les résultats des examens, Guillaume Hawing, le génie autoproclamé de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, s’est dépêché d’afficher ses « exploits ». « Cette année, comparativement à la session précédente, nous avons enregistré un taux de réussite de 44,25% au CEE contre 17,62% en 2022, soit une avancée de 26,63%; 34,05% au BEPC contre 15,04% en 2022, soit une avancée de 19,01%; et 27,46% au Bac contre 09,37% en 2022, soit une avancée de 18,09% », s’enflamme-t-il.
Un taux d’échec au mieux de plus de 55% et au pire de plus de 72%. Et c’est là où réside l’incompréhension. Comment peut-on se réjouir d’une telle bérézina ? De toute façon, le ministre Hawing célèbre tout. L’année dernière, il se félicitait d’avoir mis en place un plan draconien de contrôle des examens qui a abouti à un échec massif. L’excuse pour cette année-là était que ce n’était pas sous son égide que l’année scolaire s’était entièrement déroulée.
Donc, on peut imaginer qu’on a fait « bouger les choses » par une opération de saint esprit pour obtenir de meilleurs résultats et déclarer in fine, comme il le fait maintenant, que « les réformes ont payé ». Parce qu’étant au départ et à la fin du processus. Qui est fou ?
Guillaume Hawing, qui passe son temps à vouloir qualifier le système d’évaluation, quitte à utiliser les méthodes les plus abjectes, oublie allègrement la qualité du système éducatif qui demande plus d’application.
Lui qui bombe le torse en se proclamant mathématicien émérite semble apparemment manquer de méthodes, tout simplement. Il devrait peut-être prendre des leçons de calcul pour apprendre à ne pas transformer des échecs massifs en succès éducatifs. C’est à se demander s’il ne pense pas qu’un échec réussi est encore mieux qu’une réussite échouée.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com