Quand l’Eternel voulut certainement déchainer sa colère contre la Guinée, il lui envoya une race de politiciens égoïstes, sans scrupules, et …sans ambitions nationales.
Chers lecteurs, bienvenue dans l’univers absurde de la politique guinéenne, où les leaders semblent être atteints d’une maladie étrange qui les pousse à agir en contradiction totale avec les principes démocratiques qu’ils prétendent défendre. Si la démocratie guinéenne était une personne, elle serait actuellement sous perfusion, affaiblie par les agissements de ceux qui sont censés la protéger : les leaders politiques.
Le spectacle commence quand des responsables de partis politiques s’égosillent publiquement, prétendant servir le peuple, défendre ses intérêts et lutter pour un avenir meilleur. Mais bien naïf est celui qui se laisse embarquer par leurs discours enjôleurs, car derrière ces mots se cachent souvent des convictions aussi lourdes qu’une jupe d’une femme aux mœurs légères.
En réalité, beaucoup de partis politiques sont des machines conçues pour une seule chose : conquérir le pouvoir coûte que coûte, sans penser à sa gestion réelle encore moins à l’après pouvoir.
A partir de là, on fait face à un paradoxe choquant : ces mêmes leaders, qui se posent en défenseurs de la démocratie, n’hésitent pas à soutenir des auteurs de coups d’État qui œuvrent pour évincer leurs adversaires politiques. On se demande alors comment un « démocrate » enduit d’un mince vernis « républicain » peut soudainement s’accommoder de l’accession au pouvoir par la force des armes ? La réponse est simple : la soif du pouvoir peut transformer les esprits les plus éclairés en pantins de karaoké aveuglés par l’opportunisme.
Mais est-ce vraiment surprenant quand on constate que chez certains leaders politiques leurs intérêts particuliers priment très souvent sur l’intérêt général ? Celui du peuple ? La guerre sans fin pour le pouvoir les pousse ainsi à sacrifier les principes démocratiques sur l’autel de d’ambitions personnelles. Les promesses de changement et de progrès pour le peuple s’évaporent rapidement une fois qu’ils ont goûté aux délices du pouvoir.
Il est difficile de ne pas s’interroger sur la santé mentale de certains politiciens qui se livrent à des acrobaties morales pour justifier leurs actes. Ils dansent sur la ligne ténue entre la démocratie et l’autoritarisme, sans se soucier des conséquences désastreuses pour la stabilité du pays et le bien-être de ses citoyens.
En fin de compte, la démocratie guinéenne est malade, malade de ses propres gardiens. Les leaders politiques ont besoin d’une dose urgente de sérieux, de responsabilité et de sincérité. Ils doivent comprendre que la démocratie n’est pas un jouet qu’ils peuvent manipuler selon leurs désirs égoïstes. Elle est le fondement d’une société libre et prospère, et c’est une responsabilité qu’ils ne peuvent se permettre de trahir.
En attendant, la démocratie guinéenne reste sur son lit de malade, attendant désespérément un remède qui viendra peut-être un jour sous la forme d’un sursaut de conscience chez ceux qui prétendent la servir.
Il est vrai que certains combats sans conviction traînent en eux-mêmes le virus de leur propre anéantissement…
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com