Les conseillers de quartiers seront désormais nommés par les gouverneurs des régions. La décision a été prise par le président de la Transition, à travers un décret. Contacté, ce jeudi 10 août par notre rédaction, Abdoulaye Bah, membre du bureau politique de l’UFDG soutient qu’un décret ne peut pas se substituer à une loi.
« J’ai accueilli cette nouvelle avec beaucoup d’inquiétude. Pourquoi ? Parce qu’un décret ne peut pas se substituer à une loi. Dans tout le système juridique d’un pays, il y a ce qu’on appelle la hiérarchie des normes. Donc une loi inférieure ou une norme inférieure, dans ce cas-ci un décret, qui est un acte administratif de l’autorité, ne peut pas remplacer une loi, en l’occurrence le code électoral révisé dans un pays », a expliqué Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia.
« Donc c’est une préoccupation réelle parce qu’on ne sait pas si le président est mal conseillé par ses conseillers juridiques, qui sont censés le savoir, ou bien c’est une volonté délibérée de piétiner la hiérarchie des normes dans le pays. Ce qui crée le désordre. Et lorsqu’une loi inférieure piétine une loi supérieure, ça crée naturellement une perturbation qu’on appelle un désordre dans un pays », a-t-il ajouté.
A la question de savoir ce que l’UFDG va faire face à cette situation, Abdoulaye Bah a répondu : « nous ne nous sommes pas encore réunis pour analyser et décider pour savoir quelle option il faut adopter par rapport à cette situation d’illégalité. Parce que c’est la Guinée qui, dans ses fondements, est attaquée par décret. Le président, on n’a rien contre lui, mais il faut qu’il agisse conformément à la loi. C’est bon pour lui, c’est bon pour son image, c’est bon pour son administration transitoire, et c’est bon pour la Guinée, et c’est bon pour tout le monde ».
Bhoye Barry pour guinee7.com