Les conseils des ministres ont repris après les vacances accordées aux ministres. Ainsi, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement a fait le compte rendu de celui de ce jeudi au siège du porte-parolat du gouvernement à Kaloum.
La manifestation projetée par les forces vives de Guinée a été l’un des points sur lequel son attention a été attirée par les journalistes.
Faire en sorte que l’exercice des droits ne soit pas simplement un exutoire pour décompter des violences, pour décompter des victimes
Après avoir dit que ceci n’a été débattu ni en conseil interministériel ni en conseil des ministres, Ousmane Gaoual Diallo a conseillé aux FVG de venir autour de la table. « C’est que nous, nous disons simplement, ce pays, nous l’avons en partage. Il y a des moments où peut-être il faut mettre entre parenthèse certaines de nos contradictions pour célébrer ce que nous avons en commun. Cela ne les annule pas. Il faut juste donner le temps de différencier les événements. Donc, maintenant, si c’est pas ça la position, c’est de faire en sorte que l’exercice des droits ne soit pas simplement un exutoire pour décompter des violences, pour décompter des victimes, pour décompter encore une fois des choses qui vont traumatiser ce pays », a-t-il conseillé.
Manifester et venir autour de la table le lendemain, après avoir compté peut-être quelques victimes, n’a aucun intérêt
Avant de poursuivre : « il faut faire attention à cela. C’est pour ça que, aussi longtemps qu’il est possible de se réunir autour de la table pour discuter, il faut commencer par ça. Et c’est à cela qu’il faut saluer quand même la constance des autorités actuelles, la constance du gouvernement qui a dit que la table de négociation était ouverte et les places vacantes sont toujours disponibles.
Donc, aller manifester et venir autour de la table le lendemain, après avoir compté peut-être quelques victimes, n’a aucun intérêt. Ce qui est intéressant, tant qu’il est possible de discuter, c’est de venir saisir cette opportunité. Ça veut dire qu’on invite la classe politique à réinventer les mécanismes de résolution. Si dans le passé, nous n’avons pas eu cette main tendue pour dire qu’on vient au dialogue ou quand le dialogue a été possible, les conclusions n’ont jamais été mises en œuvre, il faut donner la même opportunité au gouvernement actuel de venir autour de la table, de discuter, d’avoir des accords et de voir comment tout ça peut se dérouler parce que c’est cela aussi la responsabilité aussi bien des acteurs politiques que de ceux qui gouvernent actuellement. »
Il a enfin invité, « la classe politique à faire attention à ce type d’événements et à saisir cette opportunité de dialogue qui est toujours disponible pour se mettre autour de la table et poser les revendications que chacun peut entendre. Ce qui est possible, ça se fera. Ce qui n’est pas possible sera différé parce qu’en tout état de cause, les crises, les débats politiques, les dialogues seront systématiquement questionnés lorsque les problèmes de la nation sont sur la table. »
Abdou Lory sylla pour guinee7.com
