Dans la matinée d’hier, un élève de la 9ème année a trouvé la mort dans un éboulement de mine à Bouré kintinyah, une sous-préfecture de Siguiri. C’est la nième victime comme le rappelle le médecin légiste, Dr Abdoulaye Bassir Condé : ‘‘Depuis le début 2023, plusieurs personnes ont été victimes d’éboulement dans les mines au même endroit.’’
Pendant qu’on discute à Conakry des futilités dans des salons feutrés, une ville de l’hinterland, Siguiri, est devenue une vedette involontaire de drames. Si vous ne l’avez pas encore entendu dans les cercles du pouvoir, en Conseil des ministres, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul. Apparemment, il n’est pas nécessaire de se soucier de Siguiri.
Et pourtant, chaque semaine dans cette ville connue pour son or scintillant, il y a une variété de spectacles macabres, allant des éboulements dramatiques dans ses mines d’or aux attaques à main armée. Sans compter des découvertes de corps mystérieux, des viols de mineures, la justice populaire…Et tutti et quanti.
L’autre tragédie, c’est l’approche zen que semble avoir prise les autorités face à ces évènements relayés toutes les semaines par la presse. Elles ont peut-être des priorités plus élevées, comme décider de la couleur des vêtements des administrateurs territoriaux.
Indignons-nous pour le cas de Siguiri.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
