Censure

Le suspense persiste : Rumeurs d’un remaniement ministériel imminent en Guinée

Des rumeurs de plus en plus persistantes, relayées par certains confrères annoncent l’imminence d’un remaniement ministériel en Guinée. Au centre des intérêts et de toutes les spéculations, la Primature actuellement occupée par Bernard Gomou.

En un peu plus de 2 ans, toutes les supputations annonçant des changements au niveau du gouvernement ont soit été dégonflées comme un ballon de baudruche, soit la faiblesse des aménagements était telle qu’on a eu l’impression d’assister à un banal jeu de chaises musicales.

L’un des rares départs significatifs depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021, a été celui de Mohamed Béavogui, le prédécesseur de Gomou, qui a quitté la Guinée… sur la pointe des pieds, sans demander son reste.

Même si les proches de celui qui a lorgné sur le fauteuil de PM depuis 2007 ont généralement été maintenus dans l’équipe, son vieil ami, le politicien et homme d’affaires Abé Sylla, n’avait pas pu résister à ce départ, maquillé en « démission » par les proches de Béavogui…

Dans cette attente visible des populations (friandes de chute de quelques boucs émissaires), certains ministres ont quitté le gouvernement en conservant toutefois un capital crédit au sein de l’opinion publique : il s’agit notamment de Fatoumata Yarie Soumah, ex ministre de la Justice, Garde des sceaux.

Cette dame à poigne avait été remplacée à la volée par son ex secrétaire général Moriba Alain Koné (Nldr : pour avoir refusé une réduction de ses prérogatives, notamment dans le cadre de l’élaboration de la politique pénale). Koné lui même a été balayé au profit du bouillant Charles Alphonse Wright, non sans avoir perdu quelques plumes.

Dans le même sillage des ministres qui ont quitté le gouvernement avec un opinion favorable : Yaya Sow, considéré par bon nombre de Guinéens comme victime d’un complot ourdi pour provoquer son renvoi du département des Travaux Publics.

Les dernières rumeurs en date évoquent une éventuelle nomination de l’homme politique, Mamadou Oury Bah dit « Bah Oury » ou même du chef du département des Postes et Télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, dont les images désastreuses, sortant sous les huées et les quolibets du Futa Islamic Center du Bronx (USA), symbolisent à eux seuls les rapports exécrables entre la junte militaire au pouvoir et les partis politiques traditionnels.

Quoi qu’il en soit, un remaniement ministériel aura du sens que si on comptait un nombre important de départs et l’entrée au gouvernement de poids lourds. Ce qui ne semble pas évident au vu du style de gouvernance de la junte militaire.

De toutes les façons, la balle est dans le camp du « maître des horloges », le colonel Mamadi Doumbouya…

Avec l’Indépendant

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